Des fonctionnaires de l'Etat, le directeur de la coopérative, son frère le trésorier et des centaines de témoins cités dans une grosse affaire d'escroquerie du siècle liée à la gestion de l'immobilier vont défiler par devant le procureur de la République près du tribunal d'Annaba. Ils devront répondre du chef d'accusation d'escroquerie et de détournement de plusieurs dizaines de milliards. Il s'agit d'une boite de « promotion immobilière » portant, officiellement une façade de coopérative, qui a escroqué 500 personnes qui lui avaient versé leur argent, (plusieurs dizaines de milliards) pour l'obtention d'un logement à des prix très compétitifs. Mais les années sont passées et les logements ne sont toujours pas construits. Selon les sources, le terrain acquis au nom de la coopérative n'a aucune assise légale, et les mis en cause qui, en fait gèrent une véritable promotion immobilière, cachant leur activité pour flouer le fisc. Cette pseudo-promotion immobilière, sise à Oued Kouba, n'était en fait qu'une énorme arnaque. Montée par 5 personnes, dont le directeur B.D., son frère le trésorier et un fonctionnaire du Trésor public, actuellement mis en examen, cette boite a détroussée 500 personnes et des dizaines de milliards détournés. Excédés par la longue attente et ne voyant pas leur projet se concrétiser sur le terrain, les adhérents finirent par porter plainte pour escroquerie. L'affaire a débuté en 1995, quand la coopérative « Dina », qui comptait 8 adhérents s'est constituée de façon légale, et au bout de quelques temps, elle a été dissoute. Le président de cette coopérative et les autres mis en cause se sont alors mis à récolter des adhésions pour un important projet d'habitat comprenant 500 logements à des prix alléchants, à savoir 320 millions de cts pour un F2 de 70 m2, 450 millions pour un F3 de 100 m2, 550 millions le F4 de 120 m2, et 650 millions le F5 de 140 m2. En plus de villas R+2 de 220 m2 pour 1 milliard et demi. Les adhérents ont afflué de toutes parts, tous des gens aisés. La promotion a acheté, au nom de la coopérative, un terrain de 5 hectares auprès d'un privé. Nos sources ajoutent qu'un notaire leur constitua les actes de vente, malgré le fait que, d'après la loi mise en application à compter de février 2011, les coopératives n'ont plus le droit d'acheter de terrain, une mesure destinée à mettre un terme aux nombreuses arnaques commises derrière le label de ces associations. Mais si l'APC ignorait totalement cette transaction, la Conservation foncière refusa d'enregistrer et de publier ces actes, en raison de l'illégalité de l'opération. Malgré cela, les gérants continuèrent de recueillir de nouveaux adhérents, jusqu'à la découverte du pot-aux-roses et l'enquête diligentée par la police, avant que le dossier atterrisse sur le bureau du procureur.