Douze dossiers de candidature à l'élection présidentielle d'avril 2014, déposés avant la date limite fixée par la règlementation en vigueur, au 4 mars à minuit, sont à l'examen au Conseil constitutionnel. Ont déposé officiellement leurs dossiers au Conseil, avant la date limite, les candidats Moussa Touati, (Front national algérien), Abdelaziz Belaïd, (Front El-Moustakbel), Ali Zaghdoud, (Rassemblement algérien), Louisa Hanoune, (Parti des travailleurs), le président sortant Abdelaziz Bouteflika, l'ancien chef du gouvernement Ali Benflis, Mahfoud Adou (Ennasr El-watani), l'ancien ministre Ali Benouari, Ali Fawzi Rebaïne (Ahd 54), Mohamed Benhamou (parti Karama), Sadek Temache et Abdelhakim Hamadi (indépendants). Le candidat à la candidature, Rachid Nekkaz, qui s'est déplacé au siège du Conseil pour déposer son dossier, mardi avant minuit, n'a pu le faire, en raison d'un retard dans l'acheminement des formulaires de souscription de signatures recueillies, selon son entourage. Le Conseil constitutionnel dispose de 10 jours ouvrables, en vertu de la loi électorale, pour vérifier la conformité à la loi des dossiers déposés, et rendre publique la liste définitive des candidats retenus à cette élection présidentielle. Outre la liste de pièces administratives exigées pour la constitution du dossier, de candidature, le postulant doit présenter une liste de 600 signatures individuelles d'élus d'assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires, ou une liste de 60.000 signatures d'électeurs réparties à travers au moins 25 wilayas, le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne pouvant être inférieur à 1.500, selon l'article 139 de la loi électorale. Tout électeur inscrit sur une liste électorale ne peut accorder sa signature qu'à un seul candidat et toute signature d'électeur accordée à plus d'un candidat est nulle et expose son auteur aux sanctions prévues à l'article 225 de la loi. Selon l'article 141 de la loi électorale, le retrait du candidat n'est ni accepté ni pris en compte après le dépôt des candidatures. En cas de décès ou d'empêchement, un nouveau délai est ouvert pour le dépôt d'une nouvelle candidature, ce délai ne peut excéder le mois précédant la date du scrutin ou 15 jours dans le cas visé par l'article 88 de la Constitution, précise cette loi. En cas de décès ou d'empêchement légal d'un candidat après la publication de la liste des candidats au Journal officiel, la date du scrutin est reportée pour une durée maximale de 15 jours, dispose le texte. Plusieurs partis politiques ont annoncé leur soutien à la candidature de M. Bouteflika. D'autres partis ont déclaré leur soutien au candidat Benflis. Sur la liste des indécis, des partis politiques ont choisi de ne pas présenter de candidat à la prochaine élection présidentielle, préférant prendre position en faveur de tel ou tel postulant retenu par le Conseil constitutionnel. Il s'agit notamment, du Parti de la Liberté et de la justice (PLJ), du Front du changement, du Mouvement algérien pour la justice et le développement (MAJD), qui ont publiquement, fait part de cette option, alors d'autres partis se sont retirés de la course, pour n'avoir pas réussi à satisfaire à la disposition légale relative au recueil des signatures. Le Rassemblement pour la culture et démocratie (RCD), le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Parti pour la justice et le développement (PJD) ont opté pour le boycott de cette élection. Des postulants à la candidature ont annoncé publiquement leur retrait avant la date limite de dépôt des dossiers. Il s'agit de l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, du président du parti Jil Djadid, Soufiane Djilali et du candidat Amar Chekkar. "Nous estimons que notre participation à la prochaine élection présidentielle sera infructueuse pour notre action politique, d'une part, et pour le pays, d'autre part", a indiqué M. Benbitour lors d'une conférence de presse, estimant que son retrait de la course "servira davantage le pays". Pour sa part, le président du parti Jil Djadid avait annoncé son retrait malgré, a-t-il souligné, l'obtention du nombre de signatures exigé par la règlementation en vigueur. "J'ai les signatures requises, mais je n'irai pas les déposer au Conseil constitutionnel. Je ne veux pas participer" à cette élection, a-t-il dit. De son côté, M. Chekkar a justifié son retrait de la course par le nombre de signatures collectées qui n'a pas atteint celui exigé par la loi.