Les marchands occupent illégalement les trottoirs, et les pseudo-gardiens accaparent le maximum d'espace et aires de stationnement. Le marché de Dubaï, dans la ville d'El-Eulma, est livré à lui même. Au grand dam des visiteurs, l'anarchie y règne à longueur de journée. L'absence des autorités locales aggrave davantage la situation, dont la catégorie piétonne est la première victime. Lors de notre déplacement, on a constaté que les zones destinées au stationnement sont gérées par des personnes qui ne pensent qu'à s'enrichir, même au détriment des piétons. Les autorités locales louent ces espaces sans assurer un contrôle sur leur gestion. Les trottoirs ont disparu depuis longtemps, et pour le simple passant, traverser le site n'est pas chose aisée. Les deux côtés de la route, pourtant à deux voies, sont indûment occupés. Les pseudo-gardiens n'ont qu'un seul objectif : accaparer le maximum d'espace et aires de stationnement, au point où le squat de trottoirs, qui met en péril la vie des passants, est devenu un sport national dans cette zone réputée pour ses commerces. "Je travaille comme journalier ; le chef m'a demandé d'utiliser les trottoirs en cas de besoin vu la limite de notre espace qui s'étend de cet arbre jusqu'à l'autre. Nous dépensons 18 millions de centimes l'année pour recevoir seulement 100 DA pour chaque véhicule", dira notre interlocuteur. Un visiteur de Skikda nous dira que le désordre s'installe dans ce marché, on n'arrive pas à trouver un espace pour stationner correctement. "L'absence des espaces de stationnement pénalise les visiteurs de ce marché, les autorités locales doivent se pencher sur cette question pour trouver une solution. Cela fait plusieurs années que je fréquente ce marché et la situation va de mal en pis", dira notre interlocuteur. D'un autre côté, les marchands occupent illégalement les trottoirs. En effet, les étals, les cartons, les équipements électroménagers et autres articles sont exposés sur le trottoir devant les magasins, parfois certains commerçants utilisent même la rue pour présenter leurs produits ou préparer une marchandise à livrer. Des fourgons qui chargent et déchargent des marchandises bloquent l'accès aux différentes ruelles. Des personnes qui poussent des charrettes égratignent les véhicules stationnant sur les deux cotés. "Ici, tous les espaces sont envahis par les propriétaires des locaux commerciaux ; même les rues sont réduites ; cela représente un véritable danger. Vous pouvez même constater que certains commerçants font des séparations en utilisant les cartons d'emballage rien que pour faire distinguer leur local de celui de son riverain, voire de son concurrent", nous dira un visiteur de Annaba. Et d'ajouter : "En cas d'incendie ou autre accident, les pompiers ne pourront pas intervenir. Avec cette foule, les dégâts seront catastrophiques. Les autorités concernées doivent intervenir dans les plus brefs délais pour mettre fin à cette anarchie".