L'apprentissage, formation alternée entre le milieu professionnel et l'établissement de formation, est désormais ouvert à tous les jeunes algériens, garçons et filles, dont l'âge varie de 15 à 35 ans. C'est l'une des principales nouveautés de la loi n°14-09 du 9 Août 2014, publiée au journal officiel n°49. Jusque-là, les candidats âgés de plus de 25 ans n'avaient pas droit à ce mode de formation ; ils étaient orientés vers la formation résidentielle ou à distance. Cette nouvelle disposition de la loi relative à l'apprentissage vise un double objectif : d'une part, l'élargissement des chances de formation en milieu professionnel pour les jeunes de la tranche d'âge 25 à 35 ans afin de permettre à un plus grand nombre d'entre eux d'en bénéficier du mode de formation par apprentissage, d'autre part, former la main d'œuvre qualifiée dont l'économie algérienne a besoin pour son développement. Par ailleurs, cette nouvelle loi fait obligation aux organismes employeurs de désigner les maîtres d'apprentissage et les maîtres artisans chargés d'encadrer les apprentis au sein de l'entreprise et instaure une indemnité au profit de ces derniers. C'est une façon de valoriser les tâches de maîtres d'apprentissage et de les stimuler à bien prendre soins des apprentis dont ils ont la charge d'encadrement ; l'impact attendu est sans doute l'élévation de la qualité de formation. Pour information, l'apprentissage confère aux apprentis plusieurs avantages, notamment une formation pratique sur le tas avec encadrement assuré par des professionnels en activité, un grand éventail de spécialités, un présalaire progressif, l'assurance contre les accidents de travail et un diplôme d'état reconnu, permettant l'insertion rapide dans le monde du travail. Les organismes employeurs ayant des apprentis, la loi leur octroie des avantages tels que la prise en charge par les CFPA et instituts du présalaire servi aux apprentis durant les six premiers mois de stage, l'exonération de certains impôts et taxes, l'assurance des apprentis à la charge de l'Etat, etc. Enfin, les facilités d'accès à l'apprentissage et les stimulants financiers et matériels accordés par l'Etat sont-ils suffisants pour attirer un plus grand nombre de candidats apprentis ? Il serait probablement utile d'engager une vaste campagne d'information auprès des jeunes et de leurs parents afin de les convaincre de la nécessité d'apprendre un métier pour assurer l'avenir.