La 11e édition du Festival de Djemila aura bel et bien lieu en ce mois d'août ! C'est ce qu'a annoncé le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, à l'issue de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée, dimanche dernier, à Sétif, pour aller dans le sens de la décision des pouvoirs publics locaux, notamment du wali et de l'ONCI, dont le directeur, Lakhdar Benturki, était ces derniers jours à Sétif où il a rencontré le wali et des responsables de cette wilaya. Mieux ! Le ministre de la Culture, qui a mis l'accent sur les moyens qui ont toujours été consentis par l'Etat à l'endroit de cette wilaya, en parcourant les chantiers du futur grand pôle culturel de Sétif qui viennent, de ce fait, consolider des acquis importants en la matière, a ajouté : « Djemila est un de ces festivals qui ont su s'imposer et se distinguer au fur et à mesure par le succès qu'il fallait et, une fois encore, le public de ce festival aura droit à d'autres belles affiches que l'ONCI a mis en place cette année, et je suis même convaincu que nous aurons droit à de belles surprises. Aussi, œuvrons-nous pour préserver et consolider ce rythme et faire que ce festival continue à s'améliorer régulièrement. » Suffisamment clair pour mettre fin aux rumeurs de certaines gens qui n'ont, en fait, jamais porté cet acquis dans leur cœur, et viennent, cette fois-ci encore, tenter d'y mettre l'effet rationalisation des dépenses pour faire croire, à qui veut bien les croire, qu'un tel festival, qui en est déjà à sa 11e édition, risque d'être remis en cause au moment où cette grande rencontre de la chanson arabe ne cesse de gagner du terrain. Le wali, Mohamed Bouderbali, que nous avons contacté est aussi catégorique sur ce point : « Le Festival aura bel et bien lieu, tout ce passe bien et l'ouverture se déroulera normalement le 22 de ce mois. Comme nous relevons une très bonne collaboration et toute la coopération qui se doit avec l'ONCI, de même que nous avons mis en place une commission locale qui travaille normalement sur la préparation de ce festival, n'accusant, pour l'heure, aucune contrainte. Je dis, une fois encore, qu'il n'y a aucun problème, et que le ministre de la Culture sera parmi nous jeudi pour l'ouverture de ce Festival qui se poursuivra jusqu'au 22 août. » Un Festival d'autant plus important qu'il a su porter le message de l'Algérie solidaire avec les causes justes, solidaire avec Ghaza et le peuple palestinien frère. Autant de symboles forts, marqués par la présence d'artistes, de femmes et d'hommes de culture venus de partout pour répondre à l'appel de Djemila l'Algérienne, et crier à la face du monde, de leur voix, de leurs plumes, de leurs paroles et de chaque son d'instrument qui résonnait au son de l'espoir et de la résistance, leur raz le bol et revendiquer le droit à la vie, d'hommes, de femmes et d'enfants subissant les effets d'un génocide sur cette terre de Palestine. Il furent nombreux, en effet, à investir les planches de Cuicul pour affirmer, dans chaque geste, chaque parole, leur solidarité avec la population de Ghaza, qui croulait sous les bombes, mais qui restait debout, fière et résistante, alors que cette 10e édition d'un festival placé sous le haut patronage du Président Abdelaziz Bouteflika lui était dédiée. Un autre grand festival où l'émotion forte se confondait avec cette solidarité sans faille de chacun, spectateur ou artiste qui chantait les plaies béantes de Ghaza en cette 10e édition et était une fois encore marqué par un message du Président de la République. Un message à travers lequel le Président Bouteflika réitérait le soutien du peuple algérien au peuple de Palestine et appelait toutes les femmes et les hommes de l'art et de la culture, tous les Algériens, à marquer du sceau de la solidarité leur attachement et leur soutien à cette cause, les appelant, par là même, à faire entendre au monde entier le cri de Ghaza. Lors de cette soirée sublime d'ouverture, les poètes Brahim Seddiki (Algérie), Abbes Jijen (Irak) Mohamed Arabaoui (Maroc) interviendront, tour à tour, pour secouer la conscience du monde arabe avant que l'orchestre symphonique d'Alger, dans une prestation extraordinaire, accompagne le chanteur palestinien Mourad Swaiti qui interprétait alors, sous les ovations et de vibrants youyous d'un public nombreux, Mawtini, et lequel dit : « Tous les mots, toutes les paroles ne suffiront pas pour me permettre à exprimer le fierté que je ressent d'être ce soir parmi vous, au cœur de l'Algérie révolutionnaire, cette patrie du million et demi de martyrs de laquelle nous avons tout appris. ». Baalbeck et Ghaza : deux exemple significatifs qu'aura su porter ce festival de Djemila pour lequel, une fois encore, rien n'aura été laissé au hasard et qui portera, cette année, un autre message non moins important, au moment où le monde arabe connaît de profonds bouleversements. « Une seule patrie, un seul peuple », pour dire à tous ceux là qui s'aventurent à porter atteinte à l'unité de notre peuple que l'Algérie restera une et unie.