Une ville de n?importe quelle importance, en mati?re de d?veloppement, du nombre d?habitants ou de superficie, sa bonne sant? appara?t ?vidente ? travers un certain nombre d?indices tels, entre autres, les espaces verts et leur entretien. Sur ce plan, Oran est bien malade du fait d?un tr?s grand retard en la mati?re qui s?est accumul? depuis des lustres. La d?gradation s?est g?n?ralis?e ? la plupart des petits jardins dans les quartiers, l? o? il y en avait, comme ? Boulanger, Choupot ou Medioni et a m?me gagn? les plantations au milieu de certaines avenues importantes comme celle Ahmed Ben Abderrezak, au niveau du quartier Plateau. Cependant, la situation semble se reprendre en main, et la r?habilitation de certaines placettes comme, entre autres, ? Eckm?hl ou Protin dont les travaux sont en cours. Ce qui est quelque peu ?rassurant?, c?est que cette d?gradation n?est pas sp?cifique ? Oran. L? o? le voyageur a l?occasion d?aller, d?un bout ? l?autre du pays, il a tout le loisir d??admirer? le sort de ces espaces vandalis?s aussi bien par des gens mal ?duqu?s que par la n?gligence et le manque de moyens des instances concern?es, voire l?absence d?une politique claire et s?rieuse de la ville. Mais en attendant, les herbes sauvages se donnent ? c?ur joie ? cette libert? qui les laisse s??panouir en plein tissu urbain. La campagne r?cente engag?e ? Oran pour d?broussailler n?aurait jamais d? ?tre organis?e si cette d?gradation n?avait pas atteint un degr? aussi alarmant. Mais cette campagne semble avoir ?t? interrompue pr?matur?ment. A tout le moins, elle ne semble pas enti?rement achev?e car elle a oubli? une v?g?tation tout en tige ligneuse, toute maigre et longiligne de plus d?un m?tre qui ne cesse de pousser et se reproduire au-dessus de la toiture d?une tr?s auguste institution de la R?publique, en plein centre ville.