Le choix d?Oran pour accueillir la conf?rence minist?rielle de l?Opep n?est pas fortuit... Pour une rencontre de ce genre au sein de l?Opep, l?Alg?rie, ? qui en a ?t? confi?e l?organisation, a donc choisi de s??loigner de la capitale vers la deuxi?me ville du pays et cela ne tient pas, comme ?crit par ailleurs, aux simples consid?rations s?curitaires. D?abord, Oran est une belle ville. Sans doute l?une des plus belles du pays et, en tous cas, parmi celles qui ont eu ? souffrir le moins de la furie terroriste qui a d?figur? beaucoup d?agglom?rations et les s?quelles sont encore l? pour t?moigner de ces villes qui ?taient devenues des champs de bataille entre groupes terroristes et services de s?curit?. Cette exception oranaise est d?autant plus renforc?e par le littoral oranais qui ne manquera pas de s?duire les visiteurs. Cela ?tant pour la forme, dans le fond, le choix de la ville d?Oran peut ?tre entrevu -et rien n?interdit cette lecture- comme un message indirect au proche voisin marocain. Rabat, en insistant sur l?ouverture des fronti?res, le blocage de la construction maghr?bine par le gel de fait de l?UMA et le faible niveau de l?int?gration ?conomique r?gionale, a de tout temps cherch? ? d?montrer que l?Alg?rie est un pays ferm? ? toute coop?ration et relations de bon voisinage. Mais quoi de mieux comme d?menti que d?accueillir, dans la capitale de l?Ouest et ? quelques encablures de la fronti?re ouest, le gratin des d?cideurs de ce qui fait tourner le monde, l??nergie, et de voir combien sont anciens et profonds les liens de l?Alg?rie avec ses partenaires de toutes les r?gions du monde? Et cela, lors d?une rencontre extr?mement m?diatis?e pour laquelle furent mobilis?s des centaines de journalistes, ici comme ? l??tranger, qui attendent de quoi va accoucher l?Opep. Outre cette consid?ration politique qui pourrait avoir son importance, il ne faut pas exclure que le choix d?Oran, c?est aussi celui d?une wilaya qui accueille une des principales composantes de l?industrie p?troli?re de l?Alg?rie, la zone industrielle d?Arzew. Et, en cela aussi, on devine un peu les avantages pour un ministre de l?Energie comme Chakib Khelil qui a fait du d?veloppement de la p?trochimie un des points forts de sa politique. Sachant que l?un des probl?mes que rencontre le march? mondial r?side dans la hausse de la demande (qui pourrait repartir une fois la crise financi?re actuelle pass?e), alors que les capacit?s de raffinage restent insuffisantes un peu partout dans le monde. C?est d?ailleurs ce qui explique pourquoi, chez les pays consommateurs, le prix du p?trole qui baisse maintenant ne s?est pas r?percut? sur celui des carburants ? la pompe. Chakib Khelil a lanc? en 2006 pas moins de 7 appels d?offres pour des installations p?trochimiques de haut niveau. Et Oran, un des principaux ports commerciaux du pays et wilaya dont d?pend Arzew, o? sont op?rationnelles les stations de GNL, offre un excellent cadre pour discuter de tout cela avec les partenaires potentiels de l?Alg?rie.