Accus?e d?homicide volontaire avec pr?m?ditation, la d?nomm?e D. Rahma a comparu, hier, devant le tribunal criminel de la Cour d?Oran. Cette affaire remonte au mois de f?vrier 2008, lorsqu?une femme r?pondant au pr?nom de Rahma s??tait pr?sent?e au poste de la gendarmerie de A?n El Be?da dans un ?tat hyst?rique, portant ? la main, un couteau macul? de sang et criant qu? ?elle venait de tuer son mari?. En se d?pla?ant au domicile de cette derni?re, les gendarmes d?couvriront la d?pouille d?un homme gisant dans son lit et baignant dans une mare de sang. La d?pouille portait plusieurs traces de coups de couteau dont les principales, au nombre de trois, se trouvaient au niveau du thorax. Rahma sera arr?t? et la d?pouille ?vacu?e au service de m?decine l?gale de l?h?pital d?Oran o? l?autopsie conclura que la mort ?tait due aux trois blessures re?ues au niveau du thorax et faites avec un objet pointu et tranchant. Interrog?e sur les faits, la mise en cause, dans un ?tat hyst?rique, fera plusieurs d?clarations. Dans un premier temps, elle parlera de dispute avec son ?poux et dira que ce dernier s??tait remari? ? son insu. Un peu plus tard, elle tentera d?expliquer que, suite ? une dispute conjugale, elle s??tait dirig?e chez ses parents et avait racont? son calvaire ? son p?re, qui lui aurait demand? de s?armer de patience. Puis ajoutera qu??en sortant de chez son p?re, elle aurait pris l?arme de son crime, un couteau qu?elle avait dissimul? sous son linge. Puis arriv?e au domicile conjugal, elle relancera la discussion avec son mari dans la chambre ? coucher et voyant qu?il l?ignorait totalement, elle lui portera des coups mortels?. D?un autre c?t?, interrog?s sur ces faits, les beaux-parents affirmeront que la mise en cause, vu son ?tat hyst?rique et l?air d??tre poss?d?e, s?adonnait ? la magie?. Entendu ?galement, le p?re de la mise en cause dira simplement que ?dans sa jeunesse, sa fille a toujours pr?sent? des troubles psychiques mais qu?il l?a soign?e?. A son entr?e en salle d?audience, la pr?venue pr?sentait un ?tat de grave d?pression, ignorant m?me qu?elle ?tait l? pour r?pondre de ses actes. Pour elle, elle ?tait l? pour revoir Kada, son ?poux. Appel?e ? la barre, elle manifestera le m?me comportement hyst?rique. Cit?s ? leur tour, ses beaux-parents affirmeront que leur bru n??tait pas innocente et que le comportement qu?elle affichait n??tait qu?un stratag?me pour ?chapper ? la justice. D?un autre c?t?, le p?re de l?accus?e r?it?rera ses d?clarations. Dans son intervention, le repr?sentant du minist?re public demandera la peine capitale. La d?fense lourde d?un rapport psychiatrique attestant que la mise en cause pr?sentait des troubles psychopathologiques qui s?inscrivaient dans le cadre d?une psychose hyst?rique, soutiendra que cet ?tat justifie une att?nuation de sa responsabilit?. Soulignons que l?avocat de la d?fense a pr?cis? que la m?re de la mise en cause souffrait ?galement de troubles mentaux. Aux termes des d?lib?rations, la mise en cause a ?t? condamn?e ? une peine de cinq ans de r?clusion.