Le cin?ma iranien est l?invit? d?honneur de la 9?me ?dition du Festival du film amazigh qui se d?roule du 11 au 15 janvier 2009 dans la ville de Sidi Bel-Abb?s. En d?pit des nombreuses distinctions rafl?es, ces derni?res ann?es, lors de prestigieuses rencontres cin?matographiques internationales, ce cin?ma demeure encore m?connu du public alg?rien. L?histoire du cin?ma iranien remonte au d?but du si?cle dernier. En 1932, il y avait huit salles ? T?h?ran et quelques-unes en province. Les premiers films iraniens seront r?alis?s en Inde entre les deux guerres. Pendant la deuxi?me guerre mondiale, des films ?trangers seront doubl?s en persan en Egypte ou en Turquie et auront un grand succ?s aupr?s du public iranien. Ce n?est qu?? partir des ann?es soixante qu?on verra les premiers films r?alis?s en Iran. Ce seront des productions tr?s d?ficientes du point de vue technique calqu?es sur les formules commerciales ?gyptiennes et truff?es de danses et de chants. Jusqu?en 1960, une centaine de films verront le jour. Les plus repr?sentatifs de cette p?riode sont ?Chab Nechini? (1958) de Mehdi Missaghie qui sera pr?sent? au Festival de Berlin, ?Jonoube Chahr? (1958), consid?r? comme le 1er film iranien ? tendance n?o-r?aliste, r?alis? par Farrokh Gaffary, fondateur de la cin?math?que iranienne. Entre 1961 et 1962, la production cin?matographique iranienne conna?tra son apog?e avec une cinquantaine de longs m?trages avec notamment ?Saye? de Amine Amini, ?Delhore? et ?Faryade Nimechabe? de Samuel Khatchikian. Le cin?ma iranien conna?tra par la suite une grave crise. Des studios de doublage seront install?s ? T?h?ran et le cin?ma ?tranger sera alors accessible en persan, pr?cipitant l?agonie du cin?ma iranien qui sera vou? aux salles de seconde zone. En 1960, la Direction des Beaux Arts commencera ? former des r?alisateurs et des techniciens. D?s 1964, deux longs m?trages attirent d?j? l?attention sur le cin?ma iranien. Il s?agit de ?Chabe Dhouzi? de F. Gaffary, s?lectionn? pour la semaine de la critique du Festival de Cannes et ?Ayna Va Khecht? de Ibrahim Golestan. A partir des ann?es 1970, l?industrie cin?matographique iranienne commencera ? exporter ses productions en Afghanistan, ? Duba?, en URSS et m?me aux ?tats-Unis. Durant la r?volution islamique, le nombre de salles de cin?ma en Iran passera de 453 en 1975 ? 198 en 1979. Ce seront des films en provenance des pays socialistes qui domineront sur les ?crans pour des raisons politiques et ?conomiques. A partir de 1983, les autorit?s tentent de stimuler la production culturelle en Iran en mettant en place un plan triennal destin? ? relancer la production cin?matographique et ? soutenir la diffusion. En 1982, le festival du film Fajr sera cr?? pour valoriser le cin?ma r?volutionnaire iranien. Mais des mesures draconiennes seront ?galement mises en place pour r?glementer la production cin?matographique, la distribution et m?me l?exploitation des salles. Les conditions de travail s?av?reront tr?s difficiles pour certains r?alisateurs ou acteurs qui, choisiront l?exil o? ils produiront nombre de documentaires et longs m?trages. Entre 1984 et 2004, ce sera l?av?nement de femmes r?alisatrices en Iran, notamment la sc?nariste et r?alisatrice iranienne Rakhshan Bani-Etemad, la plus connue en Iran, Samira Makhmalbaf, qui a r?alis? son premier film ?La Pomme? ? l??ge de 18 ans et obtiendra le Prix du Jury au Festival de Cannes 2000 pour son film ?Le Tableau noir?. D?s lors le film iranien s?imposera dans les prestigieux festivals de cin?ma. ?Le Ballon blanc? de Jafar Panahi (1995), obtiendra la Cam?ra d?or ? Cannes en 1996 et l?ann?e suivante la Palme d?or ira ? ?Le Go?t de la cerise? de Abbas Kiarostami.