Le charg? de communication ? l?Union g?n?rale des commer?ants et artisans alg?riens, Hadj Mohamed Boulenouar, a appel?, hier, au boycott des soci?t?s sous-traitant avec Isra?l. Il a r?it?r? par ailleurs, lors de sa conf?rence de presse tenue au si?ge de l?Union, le soutien de son organisation ? l?adh?sion de l?Alg?rie ? la zone arabe de libre ?change (ZALE). Selon lui, une commission sera incessamment cr??e, en coordination avec le minist?re du Commerce et de l?administration des Douanes, pour contr?ler aux ports les certificats d?origine des produits import?s. Il cite l?exemple de la soci?t? am?ricaine ?Marlboro, qui consacre quelque 2 milliards de dollars pour le soutien financier de l?Etat h?breu?. ?Curieuse menace, diront certains, pour un pays qui importe pour 35 milliards de dollars.? Anticipant sur cette remarque ? laquelle il s?attendait visiblement, Boulenouar estimera la r?ponse de bien facile. ?L?Alg?rie doit int?grer rapidement la zone arabe de libre-?change dont l?accord a ?t? sign? en 1996, et ce, dans le but de faire pression sur Isra?l?, dira Boulenouar. Il y a lieu de rappeler ici que l?Egypte, par la voix de son Pr?sident Hosni Moubarek, a rejet? cette proposition et refuse de souscrire ? ce boycott, ? ses yeux, ?inutile et inf?cond pour les pays arabes?. Le m?me son de cloche est venu des pays qui entretiennent des relations avec l?Etat d?Isra?l. Laissant de c?t? l?arme du p?trole et du gaz bien plus puissante pour en constituer une menace ? l?instar de ce que fait la Russie pour d?fendre ses int?r?ts. Le charg? de l?information de l?Ugcaa a, donc, plaid? pour l?acc?l?ration des mesures d?adh?sion ? la ZALE, en faisant remarquer que les ?changes entre les pays arabes et l?Alg?rie sont tr?s timides et ne d?passent pas les 2,5% du total des importations. La FCE, plus grande organisation patronale, elle, n?est pas favorable ? cette adh?sion, du moins pour le moment, ce ? quoi le porte-parole de l?Union des commer?ants alg?riens r?pond: ?L?int?gration de l?Alg?rie ? l?espace ?conomique arabe permet non seulement de r?duire sensiblement l?informel, mais de forcer les entreprises alg?riennes ? sortir de leur coquille et aller prospecter un march? potentiel pour le pays ? l?instar des march?s m?diterran?en et africain.? ?Les produits alg?riens, notamment ?lectrom?nagers et agroalimentaires, profiteront, souligne-t-il, de l?all?gement des tarifs douaniers et de la r?ciprocit? commerciale pour sortir de leur zone d?influence. Ce qui entra?nera ? terme une stabilisation des prix des produits de large consommation.? D?apr?s le repr?sentant des commer?ants, deux avantages comparatifs plaident en faveur de l?entreprise alg?rienne: une main-d??uvre bon march?, trois fois moins ch?re que celle du voisin tunisien, et des prix soutenus du gaz et de l??lectricit?, huit fois moins co?teux que ceux de l?Egypte. ?L?adh?sion de l?Alg?rie ? la ZALE, soutient?il encore, aurait ?t? meilleure dans le cadre d?un bloc ?conomique maghr?bin, otage des clivages politiques. Il aura permis, du moins, l?implication directe et la responsabilisation des entreprises alg?riennes qui vivent pour la majorit? au d?triment de l?Etat.? Le repr?sentant de l?Ugcaa estime enfin que l?Union arabe des syndicats des commer?ants -dont son organisation est membre- fera tout pour exploiter ? fonds les positions politiques de l?Alg?rie dans le monde arabe, notamment sur la question palestinienne, pour d?fendre ses int?r?ts ?conomiques et commerciaux.