Jijel est isol?e et plusieurs communes de cette wilaya sont en difficult?. Des glissements de terrain, des ?boulements ?? l?image de ce gros rocher qui a bloqu? la route de M?d?a- des routes coup?es, des inondations -avec en prime des milliards de d?g?ts- et des d?c?s au monoxyde de carbone ont caract?ris? cet hiver exceptionnel cens? faire le bonheur et du fellah et du consommateur. De Gharda?a ? Adrar, en passant par Bechar, N?ama et Djelfa sans oublier d?autres wilayas frapp?es, peu ou prou, par les intemp?ries, l?Alg?rie d?couvre avec stupeur l??tendue des d?g?ts et paie le prix de la n?gligence et du laisser-aller. Il ne s?agit plus, seulement, de d?sagr?ments ?somme toute compr?hensibles- caus?s par une neige qui bloque des chemins de wilaya ou de pluies qui rendent impraticables des routes, mais de v?ritables catastrophes naturelles qui frappent les wilayas ? tour de r?le. La t?l?vision a montr? l??tendue des d?g?ts dans la wilaya de Gharda?a qui a ?t? la premi?re ? b?n?ficier d?un programme sp?cial de r?habilitation. Et n?aurait ?t? l?arm?e, tant dans cette ville qu?? Bechar et ailleurs, la situation aurait connu des cons?quences graves sur tous les plans. Les hivers pr?c?dents ont apport? leurs lots de malheurs, circonscrits ? quelques r?gions seulement du fait de la s?cheresse qui s?vissait dans d?autres. Limit?s ? des d?g?ts ?g?rables?, ce qui a ?endormi? la vigilance des responsables locaux dans d?autres villes; les catastrophes ont frapp? fort, cette ann?e, et ont d?montr? ? quel point les dispositions prises pour prot?ger et la population et le patrimoine sont peu fiables, mal adapt?s et ne r?pondant pas aux sp?cificit?s zonales. Dans telle ville, les inondations auraient pu ?tre moins dramatiques si?, dans telle autre la situation aurait pu ?tre moins grave si? et, enfin, dans telle autre on aurait pu limiter les d?g?ts ?, si?. Trop de ?si?, si les m?canismes cens?s pr?venir la menace, afin d?en att?nuer les effets, avaient ?t? mis ? jour, si man?uvres et op?rations de simulation avaient tenu compte de certains param?tres et si des anomalies dans la conception urbanistique ?flagrantes- avaient fait l?objet de r?serves. L??tendue des d?g?ts ? Adrar -3.500 maisons endommag?es dont 1.500 d?truites ? Aoulef- conjugu?s ? ceux de Gharda?a, Bechar, Ouargla et Na?ma, devrait inciter tous les responsables des autres villes ? tirer des enseignements afin de se pr?parer ? affronter le pire, et ?tre en mesure de ma?triser la situation, faire en sorte qu?elle soit moins grave, tout au moins. S?agissant d?Adrar, et apr?s coup, tous les experts se sont accord?s ? dire que les constructions sont en ?toub?, parce que le mat?riau est disponible et sp?cifique ? la r?gion. Tous ont d?clar? que le probl?me ne r?side pas dans le ?toub? mais dans le fait qu?il fallait restaurer tous les cinq ans, ce qui n?a pas ?t? fait, ce qui explique?. Apr?s coup, tous les experts trouveront les explications de ce qu?il fallait faire. Maintenant que l?on sait, peut-?tre verrons-nous les responsables faire ce qu?il y a lieu de faire, pour ?viter d?avoir ? dire ce qu?il fallait faire?