Des centaines de familles sont menac?es de se retrouver dans la rue apr?s la d?cision prise par l?OPGI d?Oran pour ?vider? les caves. Cette mesure a ?t? prise sur d?cision de justice pour ?vacuer les 200 caves squatt?es dans diff?rents immeubles de la ville d?Oran. C?est le cas de Nawal C., un ?chantillon repr?sentatif de ces damn?s de la terre et qui vit dans le quartier des ex? Castors, dans une cave, depuis 14 ans, une angoisse permanente. Visiblement troubl?e par la d?cision de justice, elle pleure sa vie, en sanglots, une sorte de qu?te pour sa dignit?: ?J?habite ici avec ma famille compos?e de 4 personnes, depuis plus de 14 ans. C??tait un endroit crasseux qui faisait eau de toutes parts. Je ne parle pas des odeurs naus?abondes mais d?autres nuisances qui ont alt?r? ma sant?, celle de mes enfants et de toute ma famille. Nous avons nettoy? ce trou ? rat, en l?absence d?un toit pour recouvrer notre dignit?. Aujourd?hui, on nous catapulte ? nouveau dans un autre monde, celui de la rue?. Et d?ajouter, avec un pincement au c?ur: ?C?est qu?on n?a pas o? aller?. ?Nous sommes les sans voix comme on dit?, comme le d?crie, une autre personne qui vivait jusque l?, comme elle peut, dans une cave voisine, ?Nous vivons d?sesp?r?ment dans un r?duit, comme des b?tes de somme. Je dors mes trois enfants et moi dans un m?me lit, dans ce carr? de la honte. Je me demande comment les services concern?s ont-ils pu d?cider avec cette l?g?ret? de nous chasser de ce toit qui nous abrite?. Elle ajoutera: ?Eux, ils n?ont pas vu ce que nous avons toujours v?cu, la peur au ventre, au milieu des ?gouts. Aujourd?hui, il appartient aux autorit?s locales de prendre en consid?ration notre situation. Car nous ne demandons rien d?autres que de rester l? o? nous sommes ou ? d?faut, nous reloger dans des logements d?cents?. Puis ? d?autres familles, des squatteurs dans d?autres caves, d??voquer leur peine: ?Si on avait les moyens financiers, on aurait pu louer ou tout au moins ?viter de vivre dans cette mis?re qui a bousill? notre sant? et celle de nos enfants?. Le jeune A.R. dira ? ce propos: ?Nous ne sommes pas contre notre ?vacuation mais, si au moins on nous garantissait une solution de rechange. Dehors, nous n?avons aucune chance d??tre relog?s. La seule issue qui nous reste, est de dresser une tente, dans la rue?. Une source responsable citera les d?clarations du directeur de l?OPGI d?Oran: ?Il est formellement interdit d?exploiter les caves, consid?r?es comme parties communes, en tant qu?espaces d?habitations?. ?Mieux, dira t-il, elles doivent ?tre vid?es, et ce, conform?ment aux textes de loi?, indique la m?me source qui rel?ve de nombreux cas qui menacent la structure des habitations. Notre source pr?cisera encore que les textes de loi sont formels ? ce sujet et ce, ? juste titre qu?il a ?t? d?cid? d??vacuer toutes les caves d?immeubles