Je viens tr?s respectueusement, Monsieur le Wali, vous demander de prendre connaissance de la situation critique que nous vivons, ma famille et moi, depuis que la b?tisse ?certes illicite- que nous occupions au terrain Hadj Hassan aux Planteurs a fait l?objet d?une d?molition dans le cadre de l??radication des constructions pr?caires. Apr?s mon mariage, des diff?rends ont surgi entre les membres de ma famille et mon ?pouse au point o? nous nous retrouvions devant la justice qui m?a condamn? ? assurer un toit ? petite famille, loin des miens. C?est ainsi que j?ai acquis une b?tisse aux Planteurs. En 2003, les services de la da?ra devaient justement nous y recenser en nous promettant un relogement. J?avais m?me, ? l??poque, b?n?fici? d?une carte qui devait me donner droit plus tard, nous avait-on expliqu?, d?un logement d?s apr?s l?op?ration de d?molition qui devait toucher cette partie d?Oran. Mais ? quelle fut ma surprise quand, lors de la d?molition des constructions, mon nom n?a pas ?t? port? parmi les b?n?ficiaires de logements. Nous ?tant retrouv?s ma famille et moi ? la rue, le chef de da?ra en personne m?a sugg?r? alors, sur les lieux, de le retrouver ? Hai Yasmine pour r?gler ma situation. Malheureusement, rien n?a ?t? fait. Et je mes suis install?, dans la foul?e, illicitement dans cette cit?. Pendant deux mois, jusqu?? ce que le chef de da?ra de Bir El-Djir se soit pr?sent? sur les lieux, accompagn? de la force publique, pour nous en chasser, en usant de bombes lacrymog?nes. Cette situation a co?t? un avortement ? ma femme. J?ai ?t? ainsi oblig? d?aller louer une maison ? Trouville o? ma fille devait tomber malade. Asthmatique, elle a eu ? s?journer pendant dix jour ? l?h?pital, suite ? quoi j?ai pris la d?cision, encore une fois, de quitter cette ville c?ti?re, son climat ne lui s?ant pas. J?ai donc opt? pour Hassi Bounif, nous installant dans un endroit o? les toilettes sont collectives, ce qui a co?t? ? mon fils une maladie microbienne. Il va m?me ?tre op?r? pour cela. C?est pour fuir ce supplice que j?ai fini par rejoindre ma famille qui a accept? de m?h?berger sans la? terrasse. Tout ce calvaire, Monsieur le Wali, est n? de la d?molition de ma b?tisse. Que dois-je donc faire? Ai-je droit, dans mon Alg?rie, ? un toit ? m?me de me faire retrouver ma dignit?? Belaskri Nourredine