Exasp?r?s par les ?indignit?s? quotidiennes, les habitants de la petite bourgade ?baln?aire?, Monte Cristo, relevant administrativement de la commune de Mers El-K?bir, crient haro et sollicitent le maire d?intervenir pour r?habiliter le cadre de vie des lieux. ?Nous sommes quarante familles qui vivons ? Monte Cristo, dans un climat d?l?t?re, loin des privil?ges de la citoyennet??, lance un groupe d?habitants qui atteste que ? es services communaux restent totalement absents?. ?L??clairage public est d?faillant, pas une lampe ne s?allume depuis une dizaine d?ann?es; il n?y a pas de collecte des ordures m?nag?res; il n?y a pas de canalisations d??vacuation des eaux us?es; il n?y a pas de r?seau d?eau potable; il n?y a pas de transports scolaires?, explique-t-on. ?L??num?ration de tous nos probl?mes serait fastidieuse. Disons tout simplement: nous ne b?n?ficions de rien!?, conclura un des habitants de cette petite station dominant la baie d?Oran et qui d?pend administrativement de la commune de Mers El-K?bir situ?e sur la route de la Corniche inf?rieure, ? environ 300 m?tres du Fort Lamoune. Une descente raide creus?e dans la falaise, cern?e malheureusement par deux d?charges sauvages qui se d?versent sur les flots de la mer, y m?ne. La plupart des b?tisses datent de la p?riode coloniale. C??tait des r?sidences secondaires alors d?Oranais hupp?s. La raret? des assiettes fonci?res a fait que cette esp?ce de bourgade ainsi coinc?e n?a pas chang? physiquement. Elle n?a pas connu les explosions folles des autres villages de la Corniche oranaise et les quarante familles qui y vivent ont cr?? un microcosme quasi intime o? la vie continue au m?me rythme et o? la solidarit? demeure une ch?re devise. Un vrai exemple du vivre ensemble. L?installation de l?AEP a ?t? financ?e par les habitants eux-m?mes et sa r?novation, op?r?e derni?rement, a ?t? ?galement assur?e gr?ce ? leurs quotes-parts. ?On est ici comme une seule famille. C?est une n?cessit? pour pouvoir rem?dier aux al?as quotidiens, en l?absence des pouvoirs publics?, notera El Hadj, handicap? moteur, p?re d?une famille nombreuse. Mais les choses ne sont pas si roses? En l?absence de collecte des ordures m?nag?res, les habitants jettent leurs d?tritus directement depuis la petite falaise les s?parant de la mer. Ainsi, les amoncellements d?ordures s??talent d?sormais sur les deux flancs cernant les maisons et lorsqu?ils finissent leur course en mer, sont entra?n?s par les flots tout au long de la jet?e de la Base navale de Mers El K?bir. Une vraie calamit? ?cologique qui a suscit? le courroux du wali d?Oran qui a somm? le maire d??radiquer ces d?charges sauvages. L?APC a obtur? la br?che dans le parapet qui faisait office de vide d?ordures et a sollicit? les habitants d?emmagasiner leurs d?chets m?nagers, durant une semaine, ? l?entr?e du village pour que les services de nettoiement puissent les collecter hebdomadairement. ?On a donc suivi ? la lettre les recommandations du P/APC. Les jours pass?rent puis des semaines sans que le camion municipal n?arrive, comme pr?vu. L?amoncellement des ordures d?passait les quatre m?tres ? l?entr?e du village. Les relents pestilentiels rendant irrespirable l?atmosph?re, les habitants se d?barrass?rent des ces ordures qu?ils pr?cipit?rent directement vers la mer. Et la br?che du parapet a ?t? rouverte? ? Ce n?est pas de notre faute ?, se justifient-ils. Interrog? sur ce sujet, le maire de Mer El-K?bir dira que son ?quipe est en train de trouver une solution d?finitive ? cette calamit?. ?La rue principale menant au village est exigu?, ce qui emp?che le camion de la commune de p?n?trer. La collecte est donc impossible, mais on trouvera une solution, Inchallah!?, r?pond-il. D?apr?s les habitants, ?il suffit que l?APC installe un container ? l?entr?e du village qui sera vid? r?guli?rement par le service de nettoiement communal?. Inform? de l?absence totale d??clairage, le maire dira qu?une voiture l?g?re sera d?p?ch?e pour remplacer les lampes grill?es. Mais la catastrophe, la plus n?faste pour l?environnement, est celle des rejets des eaux us?es du village directement en mer. Les canalisations d??vacuation restent absentes. Les habitants demandent au maire d?am?nager une retenue souterraine de ces effluents urbains qui sera vidang?e r?guli?rement. Quant au probl?me du transport scolaire, on apprendra que la mairie n?a pas les moyens d?affecter de bus scolaires. Les ?l?ves, coll?giens et lyc?ens, continueront de faire de l?autostop nonobstant certains dangers. La plupart de ces derniers sont scolaris?s dans les ?tablissements scolaires de la commune d?Oran, contrairement au dispatching de la carte scolaire.