Cette sp?cialit? m?dicale, peu accessible en raison de son prix, est tr?s attendue par plus de 300.000 couples alg?riens ayant un probl?me de fertilit?, soit 7% de la population. Le minist?re de la Sant?, de la Popula-tion et de la R?forme hospitali?re vient d?annoncer la prochaine ouverture du premier centre public de procr?ation m?dicalement assist?e (PMA), apr?s que cette prestation a ?t? introduite en Alg?rie en 1985, mais demeur?e limit?e au secteur priv? ? travers ses quelques cliniques sp?cialis?es. Les prestations dispens?es sont malheureusement tr?s ch?res et, contrairement ? ce qui se pratique en Tunisie ou au Maroc, peu de couples peuvent en avoir les moyens financiers. Il faut savoir ?galement que les cliniques priv?es qui pratiquent la PMA sont organis?es en association nationale, et ont, la plupart d?entre elles, sollicit? le gouvernement pour que les traitements soient rembours?s, en partie ou en int?gralit?, par la s?curit? sociale. Des tests en laboratoire co?tent jusqu?? 7.000 dinars, un cycle de traitement peut valoir jusqu?? 80.000 dinars, alors que le co?t global peut atteindre jusqu?? 15 millions de centimes dans certains cas. Cela pour un taux de r?ussite qui ne d?passe pas g?n?ralement les 33% (1 chance sur 3), comme s?y engagent g?n?ralement les m?decins. C?est dire si ce centre, en attendant d?autres, repr?sente un espoir pour ?d?mocratiser? l?acc?s ? la PMA au b?n?fice des couples qui souhaitent avoir des enfants, mais devant lesquels se dressent des obstacles dont seule la m?decine peut venir ? bout. Ce centre, qui sera ouvert ? Alger, sera dot? des ?quipements les plus modernes, assurent des sources au niveau du minist?re de la Sant?, et organis? en plusieurs services et sp?cialit?s, en sus d?un laboratoire, d?un service d?urgences m?dico-chirurgicales et d?une maternit?. Pour l?heure, les autorit?s n?ont pas pr?cis? quelle partie devra supporter les co?ts des interventions m?dicales (le patient ou l?Etat via la CNAS, ou les deux en m?me temps ? un taux ?tabli) Pour rappel, la procr?ation m?dicale assist?e ou PMA, ?galement appel?e assistance m?dicale ? la procr?ation (AMP), est un ensemble de pratiques cliniques et biologiques o? la m?decine intervient plus ou moins directement dans la procr?ation. Tr?s avanc?e dans beaucoup de pays ? travers le monde, depuis la fin des ann?es 1970, la PMA fait l?objet d?une confusion courante qui la r?duit souvent ? la f?condation in vitro, qui n?en est, en fait, qu?une des m?thodes. Sur le plan religieux, et jusqu?? plus ample inform?, l?ins?mination artificielle et la f?condation in vitro sont permises, mais seulement si le couple est mari?, que les deux ?poux soient consentants et qu?il y a certitude que les ?l?ments biologiques sont bien ceux de l?un et de l?autre. En revanche, la s?lection du sexe du b?b? est interdite. Enfin, le diagnostic pr?implantatoire est autoris?, mais seulement s?il est ? vis?e th?rapeutique. L?importance pour la population alg?rienne de l?introduction de ces nouvelles m?thodes provient du fait que la progression d?mographique est en baisse constante en Alg?rie, faisant tirer la sonnette d?alarme ? nos sp?cialistes du planning familial. Alors qu?il ?tait ? 3,4% par an durant les d?cennies pass?es, il n?est plus maintenant que de 1,53%, ce qui repr?sente un recul remarquable. Nombre de sp?cialistes mettent cette r?gression sur les ?v?nements qu?a connus l?Alg?rie durant les ann?es 1990, aux probl?mes sociaux qui retardent l??ge du premier mariage (ch?mage, faiblesse du pouvoir d?achat et manque de logements en t?te). Ce dernier est pass? de 29 ans en moyenne pour les femmes et ? 33 ans pour les Alg?riens qui quittent enfin le c?libat. En tout ?tat de cause, l?on note surtout une baisse de la fertilit?, puisque, aujourd?hui, 61% de femmes ont un travail (beaucoup plus qu?auparavant), alors que les moyens de contraception sont de plus en plus couramment utilis?s. Les sp?cialistes alg?riens ont, en plusieurs occasions, averti contre le risque d?une inversion de la pyramide d?mographique qui, ? terme, pourra voir le taux de personnes ?g?es s??lever par rapport aux jeunes, rejoignant ainsi les soci?t?s europ?ennes qui font face aux probl?mes li?s au d?clin d?mographique.