Le 6 mars dernier une forte explosion survenue au niveau de la cave d?un immeuble de la cit? des 80 logements (Sidi Bouazza El Gharbi), ? la p?riph?rie Est de Sidi Bel-Abb?s, souffle compl?tement l?appartement n?415 W1 situ? au rez-de-chauss?e et provoque de grandes fissures au reste des appartements situ?s aux ?tages sup?rieurs? Par miracle, la d?flagration s?est produite ? une heure de la journ?e o? cinq des six membres de la famille r?sidente ?taient sortis en ville. Seul le p?re, Bousmaha Mohamed, pr?sent sur les lieux du sinistre, a ?t? bless? mais a pu s?en sortir physiquement indemne pour une explosion de cette nature. Depuis cette date, la famille Bousmaha, qui s?est retrouv?e sans toit, ne cesse de multiplier d?marche sur d?marche aupr?s de la SONELGAZ pour r?clamer une r?paration des importants d?g?ts caus?s ? leur appartement dont elle attribue l?origine ? une fuite de gaz constat?e au niveau de la cave situ? au dessous de l?appartement souffl?e. Dans une lettre adress?e ? la direction de la distribution de cet organisme, le chef de famille estime que l??l?ment d?clenchant de l?explosion serait li? directement ? des travaux effectu?s en septembre 2008 par les services techniques de SONELGAZ. L?int?ress? soutient mordicus que c?est ?l?installation d?un c?ble ?lectrique sur le m?me alignement d?une conduite de gaz? qui serait la cause premi?re de l?explosion survenue sur le site. Cette version des faits est rejet?e cat?goriquement par l?organisme concern?. Dans une correspondance parvenue en r?ponse ? la lettre de r?clamation de la famille Bousmaha, le service en charge des affaires juridiques de la SONELGAZ donne, de mani?re tranch?e, une tout autre explication quant ? l?origine de l?explosion. Une expertise technique r?alis?e sur le site aurait, semble-t-il, mis en ?vidence le fait que ?la d?flagration en question n??tait aucunement due ? une fuite de gaz? et qu?en cons?quence, pr?cise-t-on, ?la responsabilit? de l?organisme reste enti?rement d?gag?e dans l?affaire?. En guise d?argumentaire, des d?tails encore plus pr?cis sont donn?es en r?f?rence ? la m?me expertise technique, ? savoir aussi que ?le souffle explosif, qui demeure d?une importance sup?rieure ? la combustiabilit? du gaz naturel, dont l?origine reste ? d?terminer, est la cause principale et unique de la d?flagration subie? par l?immeuble. Sans le signifier express?ment dans leur correspondance, les services de SONELGAZ ne cherchent pas moins ? se disculper et accr?diter l?hypoth?se selon laquelle la d?flagration aurait ?t? ?provoqu?e, au niveau du r?seau d?assainissement, par une accumulation de m?thane et d?hydrog?ne sulfur? ? partir de la fermentation des mati?res organiques contenues dans les eaux us?es?. En l?absence de contre-expertise, une telle hypoth?se est de nature ? impliquer directement le service de nettoiement de la municipalit? locale et l?agence nationale d?assainissement (ANA), responsables tous deux du r?seau d?assainissement et des dommages r?sultant ?ventuellement de sa mauvaise maintenance. Pour la famille Bousmaha, ?un tel sc?nario de science-fiction est difficilement envisageable pour la simple raison que les habitants de l?immeuble, voire de la cit?, n?ont eu que rarement l?occasion de se plaindre d?un quelconque d?faut d?entretien du r?seau d?assainissement?. ?Ce qui est loin d??tre le cas pour les r?seaux d??lectricit? et de gaz pour lesquels les services techniques ont eu ? intervenir ? maintes occasions?, pr?cise-t-on. Mieux encore, Bousmaha Mohamed, le p?re de famille en vient m?me ? d?clarer d?tenir des photographies prises sur le site prouvant que l?explosion ne pouvait avoir pour origine qu?une fuite de gaz provoqu?e par un malencontreux court circuit ?lectrique au niveau du sous-sol. Malgr? le rejet qui vient de lui ?tre signifi?, il n?arrive toujours pas ? s?expliquer ce pourquoi la SONELGAZ soutient que l?origine de l?incendie est autre que le gaz de ville. ?Cet organisme nie sa responsabilit? pleine et enti?re dans cette explosion. Les responsables locaux font montre d?une indiff?rence totale devant notre malheur?. Et, pour finir, mes enfants sont devenus des SDF malgr? eux?, dit M. Bousmaha. ?Sous d?autres cieux, on appelle ?a de la non-assistance ? personnes en danger. Il ne nous reste plus d?s lors que le recours ? la justice pour tenter d?arracher nos droits ? l?indemnisation pr?vue par la r?glementation en mati?re de sinistres? C?en est un malheureusement pour notre famille?, conclut, d?pit?, un autre membre de la famille Bousmaha. Leur appel sera-t-il entendu?