La salle et les ?quipements, situ?s au deuxi?me ?tage, r?serv? aux malades hommes du service de l?Infectieux, ont ?t? inond?s lors des derni?res pluies enregistr?es ? Oran, mettant ? nu les nombreuses fissures b?antes du v?tuste ?difice. A chaque fois que ce probl?me resurgit, la direction de ce service transf?re les malades hommes vers la salle du premier ?tage, r?serv?e aux femmes et enfants. Il a ?t? ainsi lors des derni?res pluies et lorsque le temps est devenu meilleure les hommes ont rejoint leur ?tage. Mais cette mesure provisoire, dict?e par l?urgence de la situation, ne pourra cacher un autre probl?me, tout aussi grave pour le moins et ?galement pos? par la v?tust? de l??difice, concernant cette fois-ci la difficult? d??vacuation des eaux des sanitaires dont la stagnation, ajout?e au retour des eaux us?es provoqu?e par un r?seau d?t?rior? et obstru? en plusieurs points, qui repr?sente un foyer de germes pr?sentant des risques tout aussi dangereux que sp?cifiques empeste l?atmosph?re de relents insupportables. Bien s?r, cette situation n?a pas manqu? de g?n?rer un malaise tout aussi bien du personnel et des malades mais ?galement des parents de ces derniers. ?Nous sommes hospitalis?s dans des conditions inadmissibles qui ne favorisent pas notre r?tablissement. Les odeurs naus?abondes qui se d?gagent de tous les coins des services de ce pavillon nous ?touffent. L?administration de l?hosto a justifi? ces pestilences par l?obstruction des canalisations des eaux us?es qui perdure depuis deux mois?, d?clare un malade. Une autre malade t?moignera: ?J?ai pass? une nuit ?pouvantable ? cause des relents et des effluves qui ont redoubl? d?intensit?, d?s le soir. J?ai ?puis? tout le flacon du d?sodorisant apport? par ma fille sans parvenir ? chasser ces mauvaises odeurs qui vous collent aux narines?. En plus de ces mauvaises odeurs, les malades sont mis p?le-m?le dans la m?me salle qui d?passe de loin ces capacit?s d?accueil. Les plus infortun?s des malades hommes demeurent dans la salle sinistr?e du deuxi?me ?tage. ?La situation est catastrophique et n?cessite l?intervention rapide de la tutelle?, diront les infortun?s hospitalis?s du 2?me ?tage. Un malade dont la pathologie particuli?re l?oblige ? se soumettre ? un suivi r?gulier aupr?s de ce service o? il se rend chaque semaine -qui a tenu ? garder l?anonymat- dira: ?Il est imp?ratif que nous soyons transf?r?s vers un autre pavillon. Je voudrais savoir quels sont les r?sultats auxquels est parvenue la commission d?enqu?te et d?inspection minist?rielle qui s?est rendue dans ce pavillon et qui a pu examiner son ?tat de d?t?rioration physique. Vraisemblablement, aucune mesure concr?te n?a ?t? prise pour rem?dier ? cette situation. Les malades et le personnel du service ne supportent plus cette situation, notamment les mauvaises odeurs. Nous avons constat? aussi que le service de r?animation situ? au rez-de-chauss?e est ferm? depuis plus d?un mois ? cause de l?infiltration des eaux us?es. De ce fait, les m?decins relevant de cette structure n?exploitent plus ce service pour effectuer les examens et les consultations n?cessaires?. Concernant cette situation, des travailleurs du CHUO expliquent: ?Il a ?t? proc?d? ? l?ouverture d?un acc?s direct au rez-de-chauss?e du pavillon des services des urgences, apr?s la fermeture du service de r?animation, m?me si le probl?me demeurera pos? et si les eaux continueront ? s?infiltrer dans le service tant que l?obstruction de la canalisation sanitaire n?aura pas ?t? r?gl?e. En tant que travailleurs, l?on se pose la question de savoir jusqu?? quand le pavillon restera dans cet ?tat, et pourquoi il n?a pas b?n?fici? de travaux de remise en ?tat et de r?habilitation depuis des ann?es. Car il faut savoir que ce pavillon ne pourra fonctionner sans le service des urgences. Plus d?une trentaine de malades sont hospitalis?s actuellement dans ce pavillon qui accueille quotidiennement de nouveaux cas, notamment les sujets porteurs du virus du sida?. Cette situation qui, ? l?image de cette nouvelle entr?e destin?e ? contourner le service de r?animation inond?, fait l?objet de mesures d?urgence provisoires ne laisse pas indiff?rente la direction du CHUO dont des sources r?v?lent: ?Aucune d?cision n?a ?t? prise au sujet du lancement des travaux de r?fection du pavillon ? l?issue de la visite d?inspection effectu?e par la commission minist?rielle. Cette derni?re s?est rendue effectivement dans le pavillon et elle a fait son constat. Pour nous, l?on craint surtout que la situation de la prise en charge dans ce service n?empire alors que nous sommes ? la porte de l??t? qui enregistre habituellement des dizaines de cas par jour de sujets atteints de maladies infectieuses, ?pid?miques ou de MTH. A savoir que les malades sid?ens, ? eux seuls, n?cessitent une prise en charge sp?ciale?. Il est ? pr?ciser cette d?claration faite par le chef de service du pavillon infectieux: ?Nous avons adress? un rapport d?taill? sur la situation du service ? l?administration et aux instances de tutelle dans lequel nous les avons inform?s de l?effondrement partiel d?un balcon, survenu r?cemment, et de l?infiltration massive des eaux us?es dans les diff?rentes pi?ces du pavillon. Ceci dit, nous n?avons pas d?autres choix que d?attendre les d?cisions de la direction?. Un responsable de la direction de l?h?pital dira: ?La direction entamera prochainement une s?rie de travaux de r?fection et de r?habilitation. C?est une grande op?ration qui va toucher de nombreux services, notamment ceux qui souffrent d?une d?t?rioration, entre autres, ceux des maladies mentales et infectieuses. Mais le probl?me qui se pose ? nous consiste en l?indisponibilit? d?espaces susceptibles d?accueillir provisoirement les malades hospitalis?s dans les pavillons qui b?n?ficieront de ces travaux de r?habilitation. R?cemment, nous avons ?t? contraints de placer les malades hospitalis?s au pavillon des maladies mentales dans le service B, r?serv? ? la m?decine interne?.