Alors qu?il est attendu des d?pu-t?s un d?bat franc, sinc?re et productif pour servir au mieux les int?r?ts des ?lecteurs qui leur ont permis d??tre l? o? ils sont et ceux des Alg?riens, en g?n?ral, nos parlementaires sont en train de faire dans une langue de bois de tr?s haute qualit?. De l??b?ne. Une attitude incompatible avec les moments durs que traverse le pays qui a besoin de toutes ses ?nergies et des initiatives les plus pertinentes pour pr?server les atouts dont il dispose et des acquis conquis de haute lutte. A l?APN, on se perd en diatribes, probablement pour ?montrer? aux t?l?spectateurs que le si?ge de d?put? est m?rit?. Ce qui est plus grave est le fait que certains parlementaires sont en train de verser dans le parlementarisme politique en faisant des propositions pour plaire, et en prenant bien soin de s?entourer de l?galit? constitutionnelle. L?appel de plusieurs d?put?s, ? pr?server les composantes de l?identit? nationale et la r?habilitation des symboles de la r?volution de la lib?ration nationale, en est un exemple. Est-il d?? propos d??voquer ce que la Constitution prot?ge? Des constantes inscrites au titre des amendements qui ont fait que la loi fondamentale a ?t? r?vis?e? Les Alg?riens attendaient de leurs ?lus qu?ils am?liorent ou qu?ils enrichissent, par leurs interventions, le plan d?action pr?sent? par le Premier ministre parce qu?il a une incidence directe sur leur v?cu quotidien et l?avenir de leurs enfants. Evoquer la question des constantes appara?t, donc, comme inopportun. Certes, la promotion de tamazight doit ?tre une pr?occupation tout comme l?arabisation. Cette derni?re question n?a-t-elle pas fait l?objet de d?bats d?magogique et id?ologique qui ont divis? et fait dresser les intellectuels les uns contre les autres, selon le vecteur linguistique qu?ils ma?trisent le mieux? N?a-t-on pas vu des personnalit?s proposer une autre langue ?trang?re comme alternative pour remplacer le fran?ais alors que cette langue est un ?butin? de guerre qui a permis ? nos ?lites et ? nos ministres de briller, ? une p?riode donn?e? Si le niveau universitaire a chut? de la mani?re que l?on sait, ce n?est pas parce que nos litt?raires n?ont pas su faire les efforts pour rehausser l?image de marque du pays, mais parce que nos scientifiques ont ?t? musel?s et nos ?tudiants confin?s dans un syst?me abrutissant qui fait qu?ils ont ?tudi? douze ann?es durant en arabe pour plonger de plain-pied dans des cursus universitaires scientifiques o? l?arabe n?a pas droit de cit? parce que les tenants de l?arabisation forcen?e n?ont su joindre l?acte ? la parole en arabisant la m?decine, la pharmacie, la chirurgie dentaire, l?informatique, le commerce et tous les secteurs qui permettront au pays de briller. A l?heure o? la mondialisation est en train d?exclure l?Alg?rie des domaines de la recherche, de l??ducation, de la formation et de tout ce qui est utile ? un pays pour rester arrim? aux autres, certains continuent de cultiver une ambigu?t? en jouant sur des registres d?class?s et ferm?s. La question du retour au week-end universel n?a-t-elle pas fauss? le vrai d?bat?