Les 56 prisonniers alg?riens d?tenus en Libye ?ont mis beaucoup d?espoir? dans la visite en Alg?rie du fils du Guide libyen, Seif el-Islam, a indiqu? hier le pr?sident du Cnppdh, Me Ksentini, mais rien n?a filtr? des pourparlers qu?il devait avoir avec les responsables concern?s. Bien qu?aucune infor-mation n?a filtr? sur l?agenda de sa visite, le fils du Guide libyen devrait aborder avec les autorit?s alg?riennes le cas des 56 d?tenus alg?riens -dont 8 femmes- attendant impatiemment d??tre transf?r?s en Alg?rie comme convenu lors de l?accord conclu l?ann?e derni?re entre les deux pays, a soulign? le pr?sident de cette instance des droits de l?Homme. ?Oui! Je pense qu?il y aura une discussion entre le fils du Guide libyen et les cadres des Affaires ?trang?res ? ce sujet. Je persiste ? croire que le probl?me sera soulev? et qu?une issue finale sera trouv?e. Le fils du Guide libyen est quelqu?un de connu comme ?tant assez ouvert et pragmatique. C?est tr?s encourageant pour la suite des ?v?nements?, devait d?clarer Me Ksentini. Interrog? ? propos d?une possible m?diation de son organisme dans les pourparlers actuels, le pr?sident du Cncppdh s?est dit ?tr?s int?ress??, affichant ?sa disponibilit?? ? la perspective, mais a balay? d?un revers de la main une telle initiative estimant que cette affaire est du ressort exclusif du minist?re des Affaires ?trang?res. ?Je ne peux me substituer aux pr?rogatives des AE?, dira-t-il. Au sujet d?un ?ventuel ?change de prisonniers entre les deux pays, Me Ksentini avouera son incapacit? ? r?pondre ? une telle question. ?Je suis comme vous. J?ignore totalement s?il existe des prisonniers libyens en Alg?rie?, a-t-il soutenu. Pour sa part, l?ambassade libyenne en Alg?rie est rest?e herm?tiquement r?fractaire ? toute d?claration ? ce sujet. Le responsable des Affaires culturelles et de l?information, Ramdane Souissi, que nous avons tent? de joindre par t?l?phone durant toute la matin?e d?hier, n?a pas voulu ?commenter? le moindre sujet ni du programme de visites du fils du Guide libyen et encore moins celui des ?prisonniers alg?riens?. Tant?t ?en r?union? avec son ambassadeur, tant?t ?absent? pour des raisons inconnues, le charg? de l?information ? l?ambassade libyenne a fini par ?dire? par le biais de la standardiste qu?il ?n?a aucun commentaire ? faire?. ?Il refuse de parler ? la presse?, dira la pr?pos?e au standard. Le diplomate refuse ainsi tout contact avec la presse et se r?fugie dans un mutisme total. M?me la tourn?e du fils du Guide libyen est entour?e du plus grand secret. Aucun programme de visite n?est disponible ni communiqu? ? la presse. Au minist?re des AE, c?est la m?me rengaine. Le t?l?phone du directeur g?n?ral par int?rim de la division communication et information (DCI), Ali Talaourar, est constamment mis en mode fax. Apr?s quelques minutes d?attente, le directeur g?n?ral par int?rim sort de sa ?r?serve? et affirme qu?il ne ?poss?de pour le moment aucune information sur une ?ventuelle n?gociation entre les AE et le fils du Guide libyen, Seif El-Islam?. ?Je pr?f?re attendre et voir comment le dossier va ?voluer?, dit-il. Le responsable oriente nos recherches vers le directeur de la Division des affaires consulaires, M. Sahraoui, qui ?traite?, selon lui, ?ce genre de dossier?. Le DG de ce d?partement semble ?tonn? de notre ?intrusion? et nous ?recommande?, apr?s deux coups de fil successifs, le directeur de la communication, M. Talouarar. ?Il saura, dit-il, vous communiquer toutes les informations n?cessaires sur ce dossier. Je vais lui transmettre toutes les donn?es?. Mais ce dernier s?est ??clips?? juste apr?s notre conversation avec M. Sahraoui. Nous ne saurons donc pas le fin fond de cette affaire qui ressemble ? une ?patate chaude? que tout le monde refile ? l?autre. C?est un peu comme si chacun veut s?en d?barrasser tant elle br?le les mains. Ainsi donc, toutes les parties ont choisi de se taire sur une affaire qui concerne 56 Alg?riens incarc?r?s dans des conditions des plus violentes et des plus extr?mes.