Dans une lettre adressée aux autorités compétentes, 32 familles du douar Ouled Sidi Belkhadda Yezrou, au sud du chef-lieu de Sidi M'hamed Benaouda dont-ils relèvent, réclament leur «part de logements ruraux», afin de pouvoir retourner vivre près de leurs terres, alors que le maire estime que seul l'argent liquide les intéresse. Les signataires de la dite pétition, qui af- firment n'avoir déserté leurs terres, lors de la décennie tragique, que sous la pression terroriste, expriment leur vœu de voir leur «énième correspondance» aboutir à une réponse favorable de la part des responsables concernés, à commencer par l'APC de Sidi M'hamed Benaouda et à travers elle la daïra d'El-Matmar, dont elle relève. Selon eux, les intéressés veulent «redonner vie au futur cadre d'existence», mais leurs soucis majeurs restent «l'absence d'eau courante, d'électrification, d'ouverture voire l'aménagement de pistes pouvant désenclaver leur douar d'origine et l'ouvrir à la modernité». Toujours dans leur missive, ces citoyens rappellent aux autorités locales «la politique de l'Etat visant l'exécution des nouveaux programmes, pour la mise en œuvre du renouveau rural tant désiré par les hautes sphères du pouvoir, afin de sédentariser les populations rurales, dans l'optique d'une revalorisation des terres agricoles en milieu rural.» Quant à M. Benyahia, P/APC de la commune de Sidi M'hamed Benaouda, il est catégorique sur la question de l'habitat rural. Principalement, celle des postulants à ce type de logement et issus du douar Ouled Sidi Belkhadda Yezrou. Il affirme avoir bien fait appel à ceux qui sont dans le besoin réel, mais selon lui, «seuls quatre d'entre eux ont accepté le principe de signer un contrat d'engagement, leur faisant obligation d'habiter le logement construit grâce aux deniers de l'Etat. Quant aux autres, poursuit-il, ils préfèrent encaisser, en argent liquide, le montant de l'aide à la construction qui rappelle-t-il, atteint les 70 millions de cts…». Néanmoins, le P/APC se dit «disposé à octroyer des logements ruraux aux citoyens du douar concerné, du moins à ceux qui ont fui sous la pression du terrorisme et qui exprimeraient le vœu de retrouver leurs terres, mais pas à ceux qui se sont installés confortablement à Relizane, depuis plus de 30 ans.» Enfin, M. Benyahia en profite pour annoncer à ce propos, que la commune mère vient de bénéficier de 40 logements ruraux supplémentaires: «Donc à ceux qui sont vraiment intéressés, de se manifester dans les plus brefs délais», a-t-il conclu. Autrement dit, ceux qui voudraient s'approprier à bon compte d'une «résidence secondaire», sont priés de s'en abstenir…