Les efforts déployés jusque-là pour encourager l'opération de repeuplement des zones éparses semblent loin de convaincre les familles de retourner à leurs douars dans les daïras de Ammi Moussa, Ramka et El Matmar. En effet, l'on apprend que des logements ruraux réalisés pour cette fin sont restés abandonnés par leurs bénéficiaires qui ont préféré se cantonner dans les bidonvilles érigés aux abords des centres urbains, notamment à Relizane et Oued R'hiou. Depuis l'amélioration de la situation sécuritaire, nous nous sommes lancés dans d'importantes opérations de réhabilitation des habitations détruites durant la tragédie nationale. En plus de l'amélioration du cadre de vie avec l'ouverture des pistes, la réalisation des groupes scolaires, l'installation du réseau électrique et l'acheminement de l'eau potable, nos concitoyens hésitent toujours à adhérer à notre démarche, dira le maire de Sidi M'hamed Benaouda (daïra d'El Matmar). D'autre part, la population du douar Rezazga dans la commune de Oued Slam a, dans une correspondance adressée aux responsables de la wilaya, tenu à souligner le calvaire qu'elle endure avec le problème d'enclavement de la région. « La dégradation de l'unique chemin qui relie notre région au chef-lieu de la commune a rendu l'accès de nos enfants aux établissements scolaires très difficile, surtout en hiver où cette route devient impraticable », écrivent les concernés en évoquant également le manque de l'eau potable, denrée que les 150 familles sont contraintes d'aller chercher de Ouled Moussa, un douar voisin.