Les membres du Conseil de la nation ont adopté jeudi, à la majorité, une motion de soutien au plan d'action du gouvernement, appelant celui-ci à poursuivre la politique de dialogue avec les différentes organisations et associations «actives» entretenant des relations permanentes avec les citoyens, notamment les comités de quartier. La motion adoptée exhorte le gouvernement à inciter les autorités locales à promouvoir la culture de la communication pour faire participer le citoyen dans la gestion locale afin de renforcer sa confiance en l'administration publique. Les membres du Conseil de la nation ont, également, appelé le gouvernement à faire acte de plus de rationalité et d'austérité dans les dépenses de fonctionnement, à la poursuite de la lutte contre toute forme de corruption et de gaspillage, à l'allégement de la facture d'importation et à l'encouragement de la production nationale. Les sénateurs exigent, dans ce cadre, du gouvernement, de déterminer «avec précision et rigueur» les coûts des projets afin d'éviter de nouvelles révisions financières et d'assurer une veille à l'égard de la crise financière mondiale pour se prémunir de ses retombées. Il faut dire à cet égard que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait répondu à l'ensemble des questions des sénateurs avant que ces derniers n'adoptent cette motion. Ouyahia, dans ses réponses, avait souligné, jeudi, que le soutien de l'Etat à l'agriculture sera «illimité» et sous toutes les formes, car les enjeux économiques consistent, notamment, en l'emploi et à la sécurité alimentaire. Ouyahia a ajouté que l'Etat encouragera les éleveurs de dromadaires, à l'instar de son soutien à ceux des autres bétails, ajoutant que trois abattoirs modernes sont en cours de réalisation au niveau des Hauts-Plateaux. Par ailleurs, le Premier ministre a expliqué qu'il pourrait retirer les mesures incitatives en faveur de l'investissement dans les wilayas saturées en projets, si ces dernières continuent à s'y localiser. «La concentration des investissements dans les grandes wilayas pourrait nous inciter à retirer tout soutien ou encouragement en faveur des projets d'investissement dans les wilayas ayant bénéficié d'un grand nombre de ces projets», a indiqué Ouyahia. »Nous sommes en mesure de prendre cette décision et mettre fin à toute mesure incitative dans certaines wilayas» à l'instar d'Oran, Annaba, Alger, a-t-il insisté. Le Premier ministre a, néanmoins, souhaité que le traitement de cette question se fasse à travers la sensibilisation des opérateurs économiques de la nécessité d'investir dans les régions éloignées qui ont besoin de développement pour lutter contre le chômage. Sur la question du terrorisme, le premier ministre notera que la lutte contre le phénomène se poursuit et qu'il sera vaincu. «Le terrorisme a été détruit. Il n'est plus une menace pour l'Etat et pour l'Algérie». C'est du moins ce qu'a noté Ouyahia en direction de la presse, en marge de la séance plénière du Conseil de la nation. «Nous devons en finir avec ce phénomène et nous en finirons par devoir. Cela se fera par la force de la loi, tout en laissant la porte ouverte devant ceux qui auront la conscience de revenir dans la société», a-t-il précisé, ajoutant qu'en tout état de cause, «le terrorisme sera éradiqué». En outre, Ouyahia a indiqué que le gouvernement «s'attellera à améliorer la machine de communication de l'exécutif en général», rappelant que cette question a fait l'objet d'une directive qu'il avait lui-même signée en août dernier. »Communiquer, c'est gouverner et nous avons tout intérêt à le faire», a-t-il soutenu.