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Le gouvernement envisage de détenir 51% dans le projet de Ezz Industries Le Conseil de la nation adopte une motion de soutien au plan d'action du gouvernement
Une motion de soutien au plan d'action du gouvernement a été adoptée, jeudi, à la majorité par les membres du Conseil de la nation. En effet, après avoir eu l'aval des membres de l'Assemblée populaire national ( APN ), mardi dernier, la feuille de route du gouvernement pour les cinq années à venir a été applaudie par les membre de la chambre haute, tout en saluant par la même occasion les efforts menés en matière de développement dans les différents secteurs et la prise en charge des préoccupations des citoyens. La motion en question appelle le gouvernement à promouvoir la culture de communication entre les autorités locales et le citoyen. Le gouvernement a été également invité à prôner plus de rationalité et d'austérité dans les dépenses de fonctionnement, à poursuivre de la lutte contre toute forme de corruption et de gaspillage, ainsi que l'allègement de la facture des importations et l'encouragement de la production nationale. Dans ses réponses aux interrogations soulevées par les membres du Conseil de la nation, M. Ahmed Ouyahia, a déclaré que "l'application de ce programme nécessite l'adhésion et l'implication de tout un chacun". Soutien aux secteurs économiques sensibles et réorganisation de l'investissement Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a réitéré la détermination du gouvernement à soutenir les secteurs économiques stratégiques, comme l'agriculture et l'industrie, soulignant l'éventualité pour les projets d'investissements dans les wilayas saturées de ne plus bénéficier des mesures incitatives. Evoquant l'investissement, le Premier ministre n'a pas écarté l'idée que l'Etat puisse retirer les avantages liés à l'investissement dans les wilayas saturées de projets d'investissement si ces projets continuent de se concentrer dans les grandes wilayas du pays. "Nous sommes en mesure de prendre cette décision et mettre fin à toute mesure incitative dans certaines wilayas" à l'instar d'Oran, Annaba, Alger et ses environs, a-t-il insisté. Le Premier ministre a néanmoins souhaité que le traitement de cette question se fasse à travers la sensibilisation des opérateurs économiques à la nécessité d'investir dans les régions éloignées qui ont besoin de développement pour lutter contre le chômage, et par conséquent contre l'exode rural. A ce propos, il a promis des mesures incitatives additionnelles pour soutenir l'investissement dans le secteur des entreprises publiques et les PME et un plus grand encouragement de la promotion immobilière. "Il est temps de booster les entreprises publiques qui disposent d'un marché et de capacités de production", a-t-il dit. Le gouvernement, a-t-il ajouté, examinera, en juin prochain, de nombreux dossiers relatifs à des entreprises publiques tels Saïdal pour l'industrie pharmaceutique, et le complexe de construction de moissonneuses batteuses, aux fins de les soutenir. Le gouvernement envisage de détenir 51% dans le projet de Ezz Industries En réponse aux questions des membres du Conseil de la nation sur certains projets d'investissement, M. Ouyahia a affirmé au sujet du projet de l'industrie du fer et de l'acier avec le partenaire égyptien (El Iz) à Jijel, que le gouvernement "est déterminé à obtenir 51% et maintenir le prix préférentiel du gaz utilisé dans ses industries". A en croire cette déclaration, le gouvernement est déterminé à avoir un actionnariat majoritaire dans ce projet. Le groupe égyptien de fabrication d'acier, Ezz Industries, s'est implanté en Algérie, en 2007, avec un investissement de 750 millions de dollars. La future usine, dont une partie de la production sera destinée à l'exportation sera implantée à Jijel, dans l'est du pays. Une fois l'usine installée, Ezz Industries prévoit un investissement supplémentaire de 500 millions de dollars pour porter sa capacité de production à 1,5 million de tonnes par an. Le groupe égyptien n'a donné aucune indication sur les délais de réalisation de ses projets en Algérie. Avec un chiffre d'affaires annuel de 2 milliards de dollars, Ezz Industries est l'un des leaders de l'acier dans la région du Moyen-Orient. En Algérie, grâce à ce projet, le groupe entend profiter pleinement de l'essor du secteur de l'habitat, avec la réalisation du programme de construction d'un million de logements d'ici à 2009 lancé par le gouvernement. Concernant les problèmes sectoriels, M. Ouyahia a soutenu que les opérations de privatisation n'étaient pas "floues" car dûment examinées. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, est disposé à examiner tout dossier de privatisation suspect qui lui sera soumis. M. Ouyahia a, par ailleurs, appelé le patronat et les opérateurs économiques à adhérer aux chambres de commerce et d'industrie, soulignant que "l'unification des forces des hommes d'affaires renforcera la défense de leurs intérêts et constituera une force d'attrait des partenaires étrangers". M. Ouyahia a mis en évidence, à la même occasion, "les efforts en matière de développement socio-économique du pays" qui seront déployés dans le plan d'action du gouvernement. Il s'agit, pour le Premier ministre, dans le domaine de la santé, de renforcer les programmes nationaux de la médecine préventive, de rapprocher davantage les services de santé de la population, tout en améliorant leur encadrement médical et paramédical. Le gouvernement veillera, en outre, à la généralisation du raccordement des foyers aux réseaux d'électricité, d'alimentation en gaz, en eau potable et aux réseaux d'assainissement. Pour ce qui est de l'agriculture, M. Ouyahia a indiqué que "le soutien de l'Etat à l'agriculture sera "illimité" et sous toutes les formes, car les enjeux économiques consistent notamment en l'emploi et la sécurité alimentaire. Outre les crédits sans intérêts "Rfig" alloués au profit des agriculteurs, l'Etat est disposé à puiser dans les fonds du Trésor public pour augmenter ce soutien, a-t-il assuré. M. Ouyahia a ajouté que l'Etat encouragera les éleveurs de dromadaires, à l'instar de son soutien aux éleveurs de bétail, ajoutant que trois abattoirs modernes sont en cours de réalisation au niveau des Hauts-Plateaux. L'étude des demandes de crédits destinés à l'emploi des jeunes n'est pas du ressort des banques En réponse aux questions des membres du Conseil de la nation, M Ouyahia a précisé que l'étude des dossiers de demande de crédits est assurée par des structures autres que les banques, des structures habilitées à accepter ou rejeter le dossier, ajoutant qu'en cas d'avis favorable, la banque doit accorder le crédit sans procéder à une deuxième étude. Il a ajouté que des facilités ont été accordées à ces structures chargées de remettre les dossiers acceptés aux banques, soulignant qu'il ne s'agit pas là "de gaspillage d'argent ou de comportement préélectoral, comme disent certains" mais "d'un traitement progressif et d'une amélioration de la gestion des affaires du pays". Illustrant ses propos par des chiffres démontrant l'augmentation des crédits bancaires, M. Ouyahia a indiqué que les banques ont financé, lors du premier semestre de l'année écoulée 20 122 dossiers contre 33 472 au cours du deuxième semestre, soit une hausse de 50 %. Au cours des quatre premiers mois de l'année en cours, les banques ont financé 33 007 dossiers, a ajouté le Premier ministre. Concernant les postes d'emploi, le Premier ministre a affirmé que l'Etat "n'a pas lésiné sur les moyens pour ses enfants et que les dispositifs d'emploi temporaire lui coûtent 40 milliards de DA par an". S'agissant des crédits accordés par les banques aux chômeurs dans le cadre du Fonds de garantie de l'Ansej , M. Ouyahia a précisé que le capital du Fonds est passé de 10 à 20 milliards de DA, pour dépasser 50 milliards de DA actuellement. Dans le cadre des mesures incitatives, la proportion prise en charge par l'Etat dans le remboursement au titre des intérêts sur les crédits est passée pour les régions du nord de 50 à 60 % depuis mars dernier. Pour les régions des Hauts-Plateaux, cette proportion est passée de 85 à 90 % et de 90 à 95 % pour les régions du Sud. L'Etat prend également en charge le remboursement des intérêts des crédits pour les investissements dans l'agriculture et l'élevage du bétail à hauteur de 95 %. Concernant le programme de locaux à usage professionnel destinés aux jeunes chômeurs, le Premier ministre a appelé les responsables à construire ces locaux à l'intérieur des villages et des villes afin de faciliter les activités des jeunes. Il a déploré le fait que sur les 150 000 locaux prévus dans le cadre du précédent quinquennat , seuls 90 000 ont été réalisés et 25 % seulement distribués, imputant cela à "des comportements visant à entraver le cours des choses". "Cette question sera examinée et des mesures seront prises pour que tout un chacun assume ses responsabilités et renonce aux comportements qui entravent l'avancement des programmes", a t-il enfin souligné. Hamid M