Les deux cas de grippe porcine annoncés au Maroc relance sérieusement cette fois-ci la crainte de la propagation du virus N1H1 vers nos latitudes. Les vols hebdomadaires en provenance de la ville marocaine de Casablanca vers l'aéroport d'Es-Sénia Oran sont soumis à des mesures de préventions strictes mises en place aux frontières. «Les trois arrivées hebdomadaires à partir de la ville de Casablanca vers l'aérodrome d'Es-Sénia sont soumises comme toutes celles en provenance d'Espagne ou de France aux contrôles sanitaires exigés pour éviter toute incursion du virus à l'intérieur du territoire algérien. En cas d'alerte, les équipes de veille mises en place au niveau de l'aérodrome d'Es-Sénia peuvent intervenir sur la piste même avant tout accès sur notre sol», tiendra à préciser le responsable médical en charge de la cellule de veille aux frontières. Depuis que ces deux cas de grippe porcine ont été déclarés sur le sol marocain, la vigilance a été multipliée aux frontières du pays, notamment celle Ouest au vu de la proximité géographique de cette zone de manifestation du virus. Durant la saison estivale ou de nombreux voyageurs sont attendus, principalement d'Espagne et de France où de nombreux cas de grippe porcine ont été officiellement déclarés, la vigilance est de mise pour les équipes sanitaires veillant à l'immunité de nos espaces. Le port d'Oran, avec ses multiples navettes à partir de pays européens, subit les mêmes mesures de protection. Un membre de la cellule sanitaire mise en place dira, à ce propos: «Nos équipes sont prêtes à intervenir dans n'importe quelle condition. Toute suspicion sur un voyageur pouvant laisser apparaître des symptômes du virus N1H1 nous est transmise par l'équipage de bord, ce qui nous permet, par la suite, de prendre les mesures adéquates, bien avant le passage des voyageurs sur le sol algérien. Nos équipes font preuve d'une très grande rigueur dans la prise en charge de la situation». Bien que certains cas de grippe porcine aient été traités, notamment dans certains pays européens, d'autres cas, par contre, ont connu des issues fatales, d'où l'importante décision pise en fin de semaine écoulée, et après de longues hésitations et pressions de certaines parties craignant d'autres retombées économiques, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de passer au stade d'alerte 6, confirmant ainsi que nous sommes en face d'une pandémie (la première du 21e siècle) dont l'évolution exacte échappe aux plus avertis des spécialistes, l'évolution du virus à l'approche de l'hiver dans l'hémisphère nord étant plein d'inconnues… d'autant plus que les craintes d'une inefficacité du vaccin -le tamiflu- a été soulevée par certaines parties. Aussi, et concernant le refus des craintes et directives émises par l'OMS, des pays (généralement ceux tirant de grands revenus du tourisme) continuent à faire écran à ces appels à la vigilance, redoutant qu'une juste prise en considération de la menace imminente de contamination du virus ne soit fatale à leurs économies déjà sérieusement éprouvée par la crise économique. De toute façon, une vigilance extrême devra être de rigueur durant toute cette année. Il faudra ainsi prendre soin à ne pas être trompé par ces campagnes « insidieuses » tentant à présenter cette menace comme fortuite ou nulle. L'OMS, elle-même, a eu à souffrir de cette contre-information… Aussi, et face à certains enjeux financiers, il ne faudrait pas aussi tomber sous le coup de la panique. Mais, cette bataille (qui peut être menée par des pays refusant le danger !) se tiendra sans doute loin de la rue…