«Le festival international du film arabe restera à Oran et sa troisième édition se tiendra du 23 au 30 juillet prochain. Ceux qui parlent de délocalisation ont tort.» C'est ce qu'a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la wilaya, le président du festival, Hamraoui Habib Chawki. Il a tenu ainsi à démentir formellement les propos mensongers qui laissaient entendre que cet événement cinématographique d'envergure internationale allait être délocalisé. «Il est hors de question aujourd'hui de se surpasser et d'essayer aller outre des moyens dont dispose Oran. Nous ferons avec les moyens de bord et les salles de cinéma dont dispose El-Bahia suffiront à l'accueil du festival», a-t-il indiqué. «De plus, fait-il remarquer, durant les deux précédentes éditions, nous n'avons pas reçu d'opposition de la part des participants pour un quelconque problème à présenter leurs productions dans ces salles. Il faut donc aller de l'avant et travailler sur l'apport que peut avoir ce festival à cette ville qui a le privilège d'être la seule dans le monde arabe à accueillir un événement arabe ouvert sur d'autres horizons.» Pour ce qui est de la question du report de la date d'ouverture du festival, il est dû, selon HHC, à l'organisation par l'Algérie du festival panafricain après quarante ans d'absence. Dans sa troisième édition, le festival rendra un hommage particulier a la Palestine qui sera par la même occasion l'invitée d'honneur à travers son cinéma, surtout que cela coïncide avec «Al-Quds, capitale de la culture arabe». «On verra cette année, selon le président du festival, l'entrée en compétition officielle pour l'obtention du prix de l'Haggar d'or douze longs métrage et quinze films courts métrages.» Il cite parmi les productions nouvelles le film égyptien «Doukane Chahata», actuellement en salle en Egypte, et «Khaltate Fawzia» ainsi que les deux films algériens «Moustapha Benboulaid» du réalisateur Ahmed Rachdi et «Ballade à Alger» de Abdelkarim Bahloul. On verra aussi la participation de cinq films hors compétition. «Il est question, dira HHC, d'une soixante de projections en plein air, non seulement à Oran mais à Aïn Témouchent, Sidi Bel-Abbes, Mostaganem et Mascara». Et ce genre de projections a vu l'année dernière une affluence record avec 5.000 téléspectateurs, un chiffre qui peut être multipliés cette année. Pour cette édition du festival international du film arabe, le jury est composé d'artistes et de réalisateurs de renom. Celui du concours du film long métrage, il sera présidé par le réalisateur palestinien Rachid Machharaoui qui sera secondé par la productrice saoudienne Meriem Al Ghamedi, l'actrice égyptienne Nabila Abeed, la Syrienne Waha al-Rahib et du romancier algérien Wassini Laaredj. Le jury des courts métrages sera chapeauté, lui, par l'actrice libanaise Claudia Marachélian, secondée par le critique soudanais Abderrahmane Najdi et l'actrice libyenne Khadoudja Sabri ainsi que le critique égyptien Ahmed Faik Hamza et l'actrice algérienne prometteuse Rym Taakoucht. Pour ce qui est du budget alloué à cet événement cinématographique, Habib Chawki avance un milliard et demi de dollars. «Et on espère parvenir à la marge de deux milliards de dollar», poursuit le président du festival qui ne cache toutefois pas quelques problèmes financiers rencontrés lors des préparatifs de cet événement. A noter enfin que sont programmés, en marge du festival, des tables rondes autour de sujets divers ayant trait au cinéma arabe et les débats seront dirigés par des critiques et spécialistes en la matière algériens, égyptien et marocain.