Tout est fin prêt pour le 2e festival culturel panafricain qui se tiendra du 5 au 20 juillet, a-t-on annoncé sur le site Internet du Panaf. "La liste définitive des participants -venant de 51 pays africains mais aussi des Etats-Unis d'Amérique et du Brésil-, des invités de l'Algérie et tout le programme du festival ont été arrêtés", y précise-t-on. Et sur les 51 pays africains, 48 ont déjà fait parvenir la liste détaillée de leurs troupes et délégations qui prendront part au rendez-vous qui marquera sans doute l'été du continental noir. On annonce aussi sur le site que "34 ministres ont confirmé leur présence à la cérémonie d'ouverture du Panaf d'Alger", ce qui confirme toute l'importance de ce rendez-vous culturel. Selon les organisateurs, des invités de marque assisteront au Panaf-2009, dont Lahbib Ben Yahia, le secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), Kathleen Cleaver, la veuve d'Eldrige Cleaver, de Samia N'Krumah du Ghana qui n'est autre que la fille de feu Kwame N'Krumah, de Jacqueline Ki Zerbo la veuve du professeur Joseph Ki Zerbo, du professeur Quincy Troupe des Etats-Unis, du directeur de la revue "Renaissance africaine", Danny Glover, comédien et metteur en scène (Etats-Unis), de Mireille Fanon et Olivier Fanon, enfants du défunt Frantz Fanon, d'Aminata Dramane Traoré, écrivain et ancienne ministre de le Culture malienne, de Mme Jayne Cortez, poétesse engagée des Etats-Unis. Il est également question de la présence de Dorothy Masuku, chanteuse sud-africaine, militante anti-apartheid, de Sonti Mndebele, chanteuse sud-africaine considérée comme la nouvelle Miriam Makéba et de Jaques Verges, le célèbre avocat et ami de l'Algérie. L'ombre de la diva de la musique africaine, Miriam Makeba, planera donc sur le festival, elle qui a été toujours considérée comme le symbole de tous les combats pour le recouvrement de la dignité humaine. Son absence ne privera pas le festival de son sourire, son image étant toujours gravée dans les cœurs de tous les Africains. Pour rappel, au lendemain de la disparition de la diva, au mois de novembre 2008, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a écrit dans son message de condoléances à son homologue sud-africain, qu'en l'histoire de la personne de Miriam Makeba "se concentre l'Histoire de l'Afrique, Histoire faite d'injustices, de souffrances et de déni d'humanité. En l'histoire de sa personne se concentre tout autant la stature érigée de l'Afrique digne, relevée, combattante et actrice de son destin". En 1969, lors de la première édition de ce festival, la diva, rappelait encore dans sa lettre le Président, elle "avait participé avec enthousiasme, fierté, engouement et joie (…) en ces temps où pourtant l'Afrique n'était pas encore totalement libérée et où de nombreux peuples étaient représentés par leurs mouvements de libération nationale". A n'en point douter, d'autres chanteurs africains tenteront à Alger de rechanter ses hymnes en guise de souvenir de son "charme, élégance et sincérité", notamment sa fameuse chanson "Ana horra fil djazaïr" (Je suis libre en Algérie).