Plusieurs automobilistes ont été agressés sur la route menant à El-Kerma par une bande d'individus qui, les menaçant de leurs armes blanches, les délestaient de leurs biens: téléphones, argent, bijoux et tout produit de valeur. Certaines victimes ont été violemment tabassées lorsque le butin qui leur était «prélevé» par ces individus armés était estimé trop maigre… Suite aux plaintes déposées, les éléments de la Gendarmerie ouvrent une enquête qui aboutit à l'arrestation de ce groupe, composé de trois éléments: S.S., M.G. et H.M. Jugés en première instance pour association de malfaiteurs et vol avec violence, ils sont condamnés à quatre ans de prison ferme. Mais un membre du gang, S.S., dépose un pourvoi en cassation. Il repassait ainsi, hier, devant le juge pour répondre des mêmes chefs d'accusation. Appelé au box des accusés, le mis en cause nie les faits affirmant que jamais il n'a agressé ni volé personne. «Votre honneur, cette victime qui m'accuse prétend m'avoir vu de nuit et dit que ce jour-là elle était malade… Comment aurait-elle pu affirmer que c'est moi son agresseur?», demande S.S. Cité comme témoins, les deux autres accusés adoptent la thèse de S.S… Lors de son réquisitoire, le procureur demande le maintien de la première peine. L'avocat de S.S. plaide, lui, la non culpabilité de son mandant. «Votre honneur, dit l'avocat, cette victime (l'automobiliste) explique qu'étant diabétique, il a eu un malaise et que c'est au moment où il voulait prendre l'air qu'il fut attaqué. Comment alors, dans sa condition de santé, peut-il affirmer que c'est S.S. qui l'a agressé?» L'affaire a été mise en délibération.