Les membres de la société civile du chef-lieu de la daïra de Telagh, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Sidi Bel-Abbès, s'élèvent contre l'attitude qu'ils jugent peu avenante, observée par le directeur de l'agence locale de l'Emploi à l'égard des postulants de la région. C'est du moins ce qui est ressenti à la lecture des lettres de protestations, accompagnées d'une pétition signée par des jeunes postulants issus de différents quartiers de Telagh et dont les correspondances sont adressées respectivement au ministre du Travail, au wali de Sidi Bel-Abbès et au chef de la daïra de Telagh. Dans ces missives, les protestataires réclament une intervention urgente des autorités concernées, pour constater l'état des lieux prévalant au sein de l'agence locale de l'Emploi de Telagh. Mieux, les mêmes sources se disent outrées du comportement dont fait preuve le directeur de l'agence à leur égard et qu'ils jugent inapproprié à une telle fonction. «En l'absence d'un contrôle rigoureux des autorités hiérarchiques, cette agence, affirment-ils, est en proie au désordre et à la confusion totale, depuis la prise de fonction de M. Oujdi à Telagh. Contrariant nos bonnes intentions, poursuivent les plaignants, ce responsable refuse catégoriquement de recevoir les jeunes demandeurs d'emploi, alors qu'il accorde faveurs et privilèges à d'autres. Ce constat n'engendre parmi nous que mécontentement et désespoir», lit-on en guise de conclusion. Sollicité pour donner sa version quant aux griefs qui lui sont reprochés, le directeur de l'agence de l'Emploi de Telagh, M. Oujdi en l'occurrence, déclare que ses services sont tout simplement «visés par une campagne de déstabilisation, par le biais de la manipulation des jeunes innocents sans emplois», et ce, «dans le seul but de nuire au bon déroulement de nos activités quotidiennes». Rappelant que l'agence de l'ANEM de Telagh couvre à elle seule une circonscription de 18 communes, au sein desquelles «personne n'a eu à se plaindre», selon lui, il assènera comme dernier argument: «Preuve en est que, dans la seule commune de Telagh, où nos services sont décriés, nous avons attribué depuis le mois de janvier 2009 à ce jour, pas moins de 1.300 postes de travail, soit une moyenne de plus de 200 emplois par mois, dans le cadre du contrat formation et insertion (CFI), destiné aux jeunes sans qualification».