Une dizaine de céréaliculteurs, domiciliés à Mérine, à quelque 60km au sud de Sidi Bel-Abbés, se disant tous de la famille Behilil, s'insurgent contre le retard accusé à leur égard par les loueurs de moissonneuses-batteuses, qui éviteraient la région de Gaâd M'hala, en raison des risques sécuritaires qu'elle représente. Selon ces céréaliculteurs, leurs exploitations sont situées dans une zone géographique très accidentée et bordée par un couvert forestier à hauts risques. «La campagne des moissons battages en est à son deuxième mois, s'exclament Si Yahia, Hadj Abdelkader et leurs compagnons, alors que notre récolte céréalière constituée d'orge et de blé tendre attend toujours d'être moissonnée». «Devant le nombre très réduit de nos machines disponibles, rétorque T. Ahmed, l'un des loueurs des engins visés, nous sommes contraints de prendre chacune des demandes de nos prestations, en fonction de son ancienneté. Les fellahs qui s'y sont pris en retard, doivent donc attendre leur tour», a-t-il conclu. Par ailleurs, dans le but de lever toute équivoque, nous apprenons d'une source sûre, que les moissons se dérouleront dans cette région sensible, dans les meilleures conditions sécuritaires. Il est à rappeler qu'une vieille femme de 70 ans et son fils avaient été assassinés par balles par des terroristes en janvier dernier, alors qu'ils étaient en train de ramasser du bois de chauffage dans ces parages.