Dans un souci de salubrité et d'hygiène publiques, l'utilisation des cageots en bois pour répartir la production halieutique, sera désormais interdite dès le mois de septembre prochain, qui coïncide avec le début de la période d'ouverture de la pêche sur le littoral national. Cette information a été communiquée tout dernièrement aux professionnels de la pêche, par la direction du secteur de tutelle. Cette mesure, apprend-on, entre dans l'application des textes pondus par la direction de l'administration centrale du secteur de la Pêche. Il s'agit de l'article exécutif N°99-159, fixant les mesures d'hygiène et de salubrité, applicables à la mise à consommation des produits de la pêche. Article stipulant l'obligation de remplacer les cageots en bois utilisés depuis des décennies, par des bacs en plastique à base de polyester et polyéthylène. Ce changement répond aux normes internationales exigées et qui sont appliquées depuis des lustres dans les pays de l'UE. Néanmoins, cette mesure n'est pas accueillie sans grincements de dents par les pêcheurs et autres mandataires. Selon eux, sur la base de 50 à 100 cageots minimum par chalutier et à supposer que ces bacs en plastique auront la même contenance, il faudra investir de quoi mobiliser 5.000 à 10.000 bacs, quand on sait que la flottille de pêche atteint la centaine de chalutiers et autres sardiniers. On rappelle d'ailleurs, que l'initiative avait été lancée en son temps, par l'ancien wali de Mostaganem, M. Zoukh, lequel avait à l'époque signé un arrêté, décrétant désormais que le conditionnement du poisson frais doit se faire dans des bacs en plastique. Des bacs qui présentent l'avantage d'être plus facilement désinfectés. L'arrêté précédent stipulait même que ces bacs devaient remplacer progressivement les cageots en bois et accordait un délai de 6 mois aux mandataires, pour s'aligner avec les normes édictées. On sait ce qu'il en est advenu depuis le départ de l'ancien wali… A sa décharge, il faut reconnaître que les cageots en bois présentent des tares multiples, selon notre source, qui précise la difficulté à les désinfecter, ce qui les fait passer pour des vecteurs de contamination propices aux intoxications alimentaires, sans parler des clous rouillés porteurs de risque de tétanos en cas de blessure. Par ailleurs, selon la même source, le séjour de ces cageots plusieurs heures ou jours durant, au niveau des chambres froides, augmente d'autant les risques de propagation de micro organismes nuisibles aux produits pêchés. Enfin, un cageot en bois aurait une durée de vie plus courte, selon certains armateurs, qui se disent favorables à cette nouvelle mesure.