Le géant émirati de l'immobilier Emaar a annoncé, avant-hier, avoir fermé son bureau à Alger, alors que ses projets dans le pays, estimés à plusieurs milliards de dollars, tardent à se concrétiser. Dans un communiqué, Emaar International, filiale du groupe des Emirats, précise "avoir fermé son bureau à Alger, chargé de superviser l'exécution de ses projets en Algérie en l'absence de développements pour (leur) réalisation". "C'est une affaire qui échappe à la volonté d'Emaar", qui "avait préparé des plans pour de grands projets immobiliers en Algérie et remis ces plans aux autorités compétentes pour obtenir les autorisations nécessaires", ajoute le communiqué. L'Algérie est un marché "prometteur et Emaar est disposé à (y) investir conformément à sa stratégie à long terme", poursuit le groupe, sans préciser les raisons exactes de son retrait d'Algérie. Emaar figure parmi les groupes émiratis ayant annoncé des investissements de plusieurs milliards de dollars en Algérie. En mars 2008, il avait signé avec Alger un protocole d'accord pour la réalisation de trois projets dans les domaines de la santé et du tourisme. La presse algérienne avait alors évoqué une enveloppe globale de 5 milliards de dollars. En juin 2008, le ministre émirati de l'Economie, Sultan al-Mansouri, avait affirmé que le montant des investissements émiratis en Algérie entre 2006 et 2010 dépasserait les 50 milliards de dollars. L'Agence algérienne de développement des investissements (Andi) avait prévu pour la période 2005-2010 "un investissement global de plus de 190 milliards de dollars, avec entre 40 et 45 milliards USD venant de l'initiative privée algérienne et étrangère".