Le géant émirati de l'immobilier Emaar Properties a annoncé, hier, avoir décidé la fermeture de sa représentation en Algérie. Celle-ci était chargée du suivi des investissements de ce groupe. « En raison de l'absence de progrès, ce qui est au dessus de la volonté du groupe, le bureau créé pour suivre les projets a été fermé », souligné Emaar dans un communiqué, rappellant qu'il avait mis en place des modèles pour d'importants projets de développement en Algérie, dont les maquettes ont été soumises à l'approbation des autorités algériennes. Emaar ne donne pas plus de détails sur les raisons qui motivent son départ d'Algérie. Ce qui n'était donc jusqu'à présent que rumeur a été confirmé hier par Emaar lui-même. Affecté par la crise économique mondiale, le promoteur avait déjà annoncé qu'il gelait de nombreux projets dans différents pays. Le groupe ne ferme pas totalement la porte puisqu'il affirme être ouvert pour un investissement en Algérie dans le cadre de sa stratégie à long terme de développement de projets dans les marchés internationaux. Depuis qu'ils ont été rendus publics, les investissements d'Emaar avaient nourri la polémique en raison des montants faramineux rapportés ça et là. Les chiffres avaient de quoi donner le tournis au commun des Algériens. Emaar devait investir, selon certaines sources, pas moins de 28 milliards de dollars alors que d'autres évoquaient 20 milliards de dollars avant que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, ne vienne couper court à toutes ces spéculations en soutenant qu' Emaar devait réaliser 4 projets pour 5,5 milliards de dollars. Pourtant, l'entreprise semblait bénéficier de la caution du gouvernement algérien. Elle avait même présenté au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la maquette d'un ambitieux projet qui devait donner un nouveau visage à la baie d'Alger et devait aussi ériger une cité touristique et une autre, consacrée aux infrastructures de santé, dans la capitale. Il n'en sera finalement rien de tout cela.