Les habitants des quartiers La Victoire, «auto construction» et RHP, situés dans la partie supérieure du chef-lieu de commune de Gdyel, appellent les autorités de tutelle à mettre à leur disposition des dessertes de bus qui relieraient leurs quartiers à la station principale de transport. Actuellement, ces habitants traversent à pieds jusqu'à 3 kilomètres pour arriver à cette station. «Nous n'avons aucun moyen de transport dans cette zone. Nous sommes presque isolés du reste de la population. Vous constatez, en revanche, que la cité 500 logements dispose de trois bus qui desservent la ligne reliant à la station de transport. Je trouve que c'est injuste à notre égard», dira B. Houari, un habitant de la cité RHP, qui ajoute encore : «Chaque jour, je prends un clandestin au prix de 50 dinars pour me faire transporter jusqu'à la station. Pour ceux qui n'ont pas les moyens de se permettre un tel transport, ils sont contraints de traverser une distance qui dépasse les 3 kilomètres». G.M., une habitante de ce quartier, dira : «Le fait de marcher toute cette distance nous expose à des risques multiples. Nous vivons un vrai isolement dans ces deux localités. En dépit des doléances multiples que nous avons adressées aux autorités locales, aucune mesure concrète n'a été prise pour régler ce problème». De son côté, M. Meriem dira : «La distance entre notre quartier et la station de transport est pleine de risque et de danger. Les personnes qui traversent cette distance risquent de se faire agresser à tout moment. C'est pourquoi la réalisation d'une voie routière reliant ces deux zones s'impose. Car les transporteurs trouvent que ce chemin est impraticable pour toute sorte de véhicule». Quant à H. Rouabah, il dira : «Les autorités locales, durant le mandat passé, ont mis à notre disposition un bus, qui n'a fonctionné que pendant quelques jours. A ce jour, nous ne savons pas pourquoi le propriétaire de ce bus a cessé son activité». Le président de l'APC de Gdyel, Mimoune Boumediène, déclare, à ce propos : «Dans un premier temps, nous avons contacté les propriétaires de certains bus afin de les motiver à desservir le trajet reliant la station de transport à ces quartiers, en fonction d'un cahier de charges. Mais, vu l'état sinistré des routes, les transporteurs refusent de tenter le coup. Nous espérons que les circonstances changeront en faveur de la population de ces quartiers si les autorités de wilaya assurent le financement des travaux de la réfection de cette route. Lors de sa dernière visite dans ce quartier, à l'occasion de la fête de la Victoire, le wali a donné son accord de principe pour dégager une enveloppe financière pour le projet».