L'Algérie ne devrait pas importer de produits céréaliers cette année. En effet, le ministère de l'Agriculture prévoit, pour cette année, une production record qui va dépasser les 60 millions de quintaux. "Jusqu'à juin dernier, la récolte était de 35 millions de quintaux!", cette phrase montre combien le ministre s'est montré satisfait devant le parterre de journalistes invités à assister à une rencontre d'évaluation. "Il s'agit d'une récolte exceptionnelle jamais enregistrée depuis l'indépendance!", a-t-il encore déclaré. Il explique cette récolte par le fort taux de pluviométrie et la contribution des hauts plateaux et de quelques régions sahariennes. Benaïssa a également indiqué que le développement des moyens d'irrigation y est pour beaucoup dans l'augmentation de la production. "Les wilayas du sud ont connu le plus haut rendement par hectare, à l'image d'El-Oued et Ghardaïa qui ont enregistré une moyenne de 41 q/ha, alors que certaines régions telles Gourara (Adrar) ont atteint un pic de 85 q/ha". Il y a aussi les aides aux agriculteurs pour l'achat des semences, décidées cette année par le gouvernement. La saison passée a enregistré un taux très bas, 21 millions de quintaux seulement. L'année d'avant, la récolte a été de 41 millions de quintaux. La baisse avait été expliquée par une insuffisance pluviométrique, notamment à l'ouest du pays. Afin de répondre aux besoins de consommation interne, l'Etat importe les quantités qui manquent sachant que les besoins de l'Algérie en la matière sont de 60 à 80 millions de quintaux. La facture des céréales, semoules et farines a atteint 1,90 milliard de dollars au 1er semestre 2008, contre 910,4 millions de dollars à la même période en 2007. Le département de l'Agriculture pense déjà à la reconstitution et au renforcement du stock stratégique en céréales et en semences, durant cette année. Et, en prévision du mois sacré de ramadhan, et afin de stabiliser les prix des denrées alimentaires, le ministère de l'Agriculture prépare l'opération de déstockage des produits mis en réserve dans le cadre du syrpalac 2. Il s'agit des légumes et des viandes. Le ministre s'est toutefois refusé d'annoncer un quelconque chiffre. Mais il s'agit essentiellement d'une opération destinée à contrecarrer les spéculateurs et autres marchands indélicats qui prolifèrent pendant ce mois sacré.