Les habitants du camp 6 de Béthioua ont été réveillés tôt, jeudi, par l'incendie du centre de formation de Sonatrach dans lequel ont péri 3 personnes dont les corps carbonisés ont été retirés à la suite du sinistre. «Il était 4h 50mn, lorsque l'incendie s'est déclaré dans ce centre qui abritait près de 26 stagiaires. Parmi les victimes, deux sont de sexe féminin, tandis que le troisième n'a pas été identifié, vu que le corps a été complètement carbonisé. Il faudrait attendre le rapport des éléments de la police scientifique, qui se sont rendus sur place pour déclencher l'enquête préliminaire sur cet incendie», déclare une source avertie. L'on saura, par ailleurs, que «23 stagiaires, sur les 26 qui se trouvait à l'intérieur du centre, ont été miraculeusement sauvés, et leur situation ne présente aucun danger réel», affirme une source médicale à l'hôpital El Mohgoun. Par ailleurs, et concernant les opérations de secours, un agent de l'unité de la Protection civile d'Arzew dira : «Nous sommes arrivés sur les lieux vers 5h 20 mn, alors que le feu s'était répandu à une grande partie de la structure. Il nous a fallu plusieurs heures pour réussir à circonscrire le sinistre. Les dégâts sont énormes, tout aussi bien humains que matériels. Trois personnes y ont laissé leur vie. Les corps étaient complètement carbonisés». Les habitants d'Aïn El Bya ont vécu de grands moments d'angoisse sous l'effet de l'ampleur du sinistre. Un habitant, H. Houari, dira : «Ce sont les cris de secours des stagiaires qui se trouvaient à l'intérieur du centre de formation qui nous ont réveillés. Ils couraient dans tous les sens, et l'odeur des corps carbonisés s'est répandue jusque chez nous». Concernant les dégâts causés par cet incendie, le responsable des opérations de secours au niveau du centre a fait savoir : «Nous n'avons pas encore déterminé les causes à l'origine de cet incendie, mais je peux vous dire que les dégâts sont énormes. Parmi les structures endommagées, on compte 115 chambres des 3 dortoirs, 3 salles de cours, une bibliothèque et une salle de sport». Les services de sécurité entamaient leurs investigations dès la fin du sinistre pour déterminer les circonstances de cet incendie. Si les risques d'incendie sont très fréquents dans l'univers des hydrocarbures, il est à rappeler que parmi les incendies déclarés ici et là à travers les unités de Sonatrach, le plus grave fut celui du Complexe GL1/K de Skikda de janvier 2004. Ce dernier qui survint à la suite d'une explosion dans un train de cet important complexe de liquéfaction avait engendré d'importants dégâts qui avaient conduit à l'interruption de l'activité de trois trains sur les six que compte cette infrastructure de Skikda. L'incendie avait provoqué 23 décès parmi les travailleurs du GL1/K dont 74 avaient été blessés, et 42 superficiellement.