Le massacre des ressources halieutique dans la wilaya de Mostaganem ne cesse de prendre de l'ampleur en dépit de la nouvelle réglementation mise en application. Pour preuves, les étals pleins de poisson de petit calibre dans les marchés, phénomène touchant essentiellement la sardine. Si le prix reste abordable actuellement, au grand bonheur du consommateur à la bourse moyenne, cette situation n'est pas sans présenter un réel danger sur la pérennité de la biomasse marine. La période de repos définie durant tout le mois d'août par le ministère de tutelle ne semble être ignorée. Cela incite de nombreux citoyens et quelques promoteurs de la pêche à s'interroger sur le rôle des responsables censés défendre les ressources halieutiques et la mise en application de la nouvelle législation. «C'est un véritable fléau», dira Si Ahmed, un vieux rais de sardinier. Il précise, soucieux de la nécessité de renouvellement de la biomasse sur la côte mostaganémoise: «Les contrôles devront se faire de manière continue et avec rigueur au niveau des différents points, plus particulièrement ceux non surveillés.» Le ministère de la pêche a annoncé, il y a près de quatre mois, qu'il prendra des mesures drastiques pour protéger et garantir le renouvellement des ressources halieutiques. «Même la DCP et les bureaux d'hygiène devraient multiplier les contrôles sur le terrain, surtout au niveau des souks et punir les contrevenants», estime un marin pêcheur. Et la réglementation, rappelle une source de la direction de la pêche, prévoit même des peines d'emprisonnement, allant de 6 mois à une année de prison et des amendes de 500.000 à un million de dinars contre tous ceux qui transgressent les périodes d'interdiction ou de fermeture de pêche» Mais alors qu'attend-on pour arrêter le massacre?