Les habitants de la ville d'Oran s'interrogent sur ce que sont devenues les promesses faites par leur Assemblée communale quant aux délais de prise en charge du problème de l'éclairage public. Différents quartiers du centre-ville, notamment la rue Larbi Ben M'hidi et le boulevard Front de mer, sont plongés dans le noir dès la nuit tombée. «Une situation qui favorise, plus que jamais, les agressions et les vols», disent les citoyens. «Ce ne sont pas les poteaux d'éclairage public qui manquent, pourtant… Mon quartier est sans éclairage. Pendant la nuit, les automobilistes ont recours à l'éclairage de leur véhicule pour pouvoir rouler, faute de quoi, l'on pourrait s'attendre à des risques d'accidents… Dans les ruelles, la situation est plus inquiétante: c'est carrément l'insécurité!» dira T.D., un habitant du quartier de l'Hippodrome, au secteur El Makarri. Dans le même contexte, B. Omar, un résident du centre-ville estime qu'«il est carrément inconcevable que les plus grandes artères de la ville, notamment celles du centre-ville, ne soient pas éclairées ! Au Front de mer, qui est fréquenté chaque soir par des centaines de visiteurs, on recense un grand nombre de points lumineux défectueux. Sincèrement, c'est une grande désolation pour une ville qui a la prétention de se hisser sur la scène nationale et occuper une place prépondérante dans l'essor de l'économie du pays». Il y a lieu de savoir que la défectuosité de l'éclairage public n'est pas spécifique aux artères du centre-ville. La majorité des quartiers de la ville ont renoué avec le problème de l'obscurité. À Seddikia, Yaghmoracen, El Hassi, les Amandiers, Plateau St Michel, Derb, Boulanger, pour ne citer que ceux-là, l'obscurité semble s'être installée en maîtresse… Le problème de l'absence d'éclairage engendre un autre problème beaucoup plus complexe : l'insécurité urbaine… Mme Lamia K., qui habite le centre-ville, dira, à ce sujet: «Depuis quelque temps, j'interdis à mes enfants de sortir la nuit. Je crains qu'ils soient victimes d'agressions». Du côté des instances de tutelle, le chef de la division Voirie et Chaussée de la Commune d'Oran, Mestour Noureddine, avait révélé à notre journal : «Il sera procédé, prochainement, à la réfection de 30.000 points lumineux afin de remédier à cet épineux problème qui constitue pour nous une priorité majeure. A ce titre, nous avons lancé un avis d'appel d'offre national pour l'attribution de ce marché. L'avis d'appel d'offre a été sanctionné par la sélection d'une douzaine d'entreprises spécialisées dans ce domaine. Chacune d'elle sera affectée à l'un des douze secteurs urbains que compte la ville». Et notre interlocuteur de préciser : «Le lancement des travaux de ce marché dépendront de la tenue de la prochaine session ordinaire, seule apte à définir les modalités de sa mise en œuvre». De son côté, un délégué de secteur urbain estime «Que le problème de l'éclairage public ne pourra être réglé que si sa gestion sera délocalisée au profit des secteurs urbains. Nous avons contacté les entreprises affectées à notre secteur pour la réfection de l'éclairage public, mais celles-ci refusent de s'engager sans retrait du cahier de charges qui n'a pas été mis à leur disposition. Il est à savoir que le marché de la réfection de l'éclairage public a été approuvé par l'Assemblée communale, il y a plus d'un mois».