Les opérations de vidange des caves assurées par les services de la SEOR, payantes, suscitent, de ce fait, de nombreuses interrogations parmi les habitants des cités recourant aux services de cet opérateur plus connu comme le détenteur du monopole de la distribution de l'eau potable. En effet, jusqu'à un passé récent, la vidange des caves était assurée, gratuitement, par l'OPGI ou par le service d'Hygiène communal. «J'habite depuis des années à la cité Mimosa, et nous avons toujours souffert de l'inondation des caves par les eaux usées. Souvent, les habitants du rez-de-chaussée sont victimes de ces inondations. Dans de telles situations, les eaux s'infiltrent jusqu'à l'intérieur des maisons qu'elles envahissent de leurs odeurs nauséabondes», témoigne une habitante de la cité Mimosa, qui ajoute : «La stagnation des eaux usées dans les caves nous empoisonne la vie. Les caves deviennent un vrai foyer pour toutes sortes de bestioles nuisibles à la santé». Ce problème n'est pas étranger aux habitants de la cité Grande Terre relevant du secteur urbain El Makarri. Selon les habitants de cette cité, celle-ci enregistre plus de 30 caves envahies par les eaux usées. «Ce sont les services de la prévention qui assuraient de temps à autre la vidange des caves. Parfois, ce sont les habitants qui prennent en charge, à leurs frais, le traitement des caves, et à des sommes qui dépassent souvent les 1500 dinars. Une initiative que nous ne pouvons pas assurer de manière régulière, vu son coût élevé», rappellent des résidents. Ceux-là rapportent également : «Ce n'est pas évident que les habitants paient chaque fois de leurs poches les charges des vidanges de caves. Beaucoup d'entre eux ne jouent pas le jeu, et ne s'y impliquent pas. Pis encore, ce genre d'initiatives constitue parfois un sujet de litiges entre les différents habitants de ces cités. Ceux qui habitent les étages se disent non concernés directement par le problème qui, selon eux, touche en premier lieu les habitants du rez-de-chaussée et, à un degré moindre, ceux du premier étage… D'autres estiment que les immeubles appartiennent à l'OPGI et, par conséquent, c'est aux services de l'office de prendre en charge ce genre de problèmes…» Concernant ce problème, des sources du service de l'Hygiène et de l'Assainissement de la Commune d'Oran expliquent : «Malgré que les engins de vidange ont été mis à la disposition des services de la SEOR, les secteurs urbains continuent à intervenir pour assurer la vidange des caves, vu le grand nombre des plaintes déposées par les citoyens. Je tiens à souligner que les services communaux assurent ces opérations gratuitement aux habitants. Je porte à votre connaissance, également, que nos services adressent régulièrement des rapports sur l'état des caves». A ce sujet, toujours, une source du bureau d'Hygiène déclare : «Auparavant, c'était le bureau d'Hygiène communal qui assurait ces opérations, gratuitement, au profit des habitants des cités. En revanche, depuis que les engins ont été mis à la disposition des services de la SEOR, la responsabilité de cette tâche ne relève plus de notre ressort. Cet été nous avons recensé de 50 à 70 caves inondées à travers les différentes cités de la ville». Du côté des services de la SEOR, on explique : «Nous avons reçu dix camions de vidange et nous attendons la réception de six autres, neufs, pour renforcer le parc. Les opérations nous les assurons à des coûts allant de 1000 à 1500 dinars».