Les éléments de la police judiciaire, relevant de la sûreté urbaine de Hassi Bounif, ont ouvert une enquête sur les circonstances dans lesquelles a été octroyé un marché public, réalisé sous la signature du président par intérim de l'APC avec une entreprise privée. Ces investigations interviennent suite à une plainte introduite par des élus siégeant à l'assemblée communale de cette localité. Selon des informations, rapportées par Benatia Fathi, élu à l'assemblée communale de Hassi Bounif, «le marché en question concerne le projet de rénovation du réseau de canalisations des eaux usées reliant la cité Mohamed Boudiaf. Ce marché aurait été attribué et réalisé avant la publication des résultats de l'avis d'appel d'offre lancé par la commune», précise notre interlocuteur qui ajoute que «l'entrepreneur ayant assuré la réalisation de ce projet serait un proche ami du président par intérim qui lui aurait attribué le marché, selon des critères non réglementaires». Réagissant à ces griefs reprochés, le président par intérim incriminé, L.C., réfute toute accusation faite à son encontre, expliquant que «l'entrepreneur mis en cause dans cette affaire n'a fait qu'achever les travaux d'un autre projet» attribué du temps de son prédécesseur. «Je n'ai absolument rien à voir dans cette affaire. J'étais en congé, et je n'ai fait aucun bon de commande à cet entrepreneur», déclare notre interlocuteur. S'agissant du retrait de confiance décidé à son encontre -et dont une copie a été remise à notre rédaction- il dira: «Le retrait de confiance doit se faire en séance plénière, formalisé par une délibération des membres de l'assemblée communale, et non pas dans un café. Le texte du retrait de confiance a été rédigé par deux membres seulement et signé par d'autres. Je tiens à préciser que les accusations, contenues dans le texte, sont infondées, notamment en ce qui concerne ma relation avec le mouvement associatif. J'estime que je fais l'objet d'une campagne féroce orchestrée par certains élus qui veulent exploiter leur titre électif pour servir des intérêts personnels. Bienvenue à n'importe quelle enquête ouverte à ce sujet, car j'ai confiance en la justice de mon pays.» Il y a lieu de souligner que le procureur de la République près le tribunal de Gdyel a ouvert une information judiciaire concernant cette affaire suite à une plainte déposée par des élus contre le président par intérim, représentant la formation politique du rassemblement national démocratique (RND). Il est à rappeler que ce dernier a été entendu par les éléments de la police judiciaire dans le cadre de cette affaire.