Oulhaça, cette daïra à l'extrémité ouest de la wilaya de Aïn Témouchent, avait résolu le problème de l'eau potable de ses contribuables mais aux dires de plusieurs habitants de Zouanif T'hata, ce sont sept douars (Braidj, Koudia, Ouled Tahar, Dar Berrahail, Ksabi, Aïch El-Ghorab et Dar Didza) dont «les robinets ne laissent plus sortir une goutte depuis plus d'un mois pour les uns». B.B., 55 ans, un dur fellah résidant à Ouled Tahar, sera plus critique. «Voilà deux mois que nous vivons de la débrouille», dit-il, expliquant que «ceux qui ont les moyens optent pour la citerne, à 800 dinars l'unité d'un produit indispensable». «Cela revient cher pour monter sur les hauteurs escarpées un âne et deux fûts de 30 litres. Des kilomètres dans les jambes, ça fatigue beaucoup pour quelques litres d'eau. Surtout que l'opération doit être renouvelée chaque jour», dira notre interlocuteur. Mais quelles sont les causes de cette sécheresse collective? Les doigts pointent la pompe au niveau du puits. "En panne une première fois, elle a été changée à deux reprises, fait remarquer un autre habitant de la région, mais sans résultat, car les nouvelles n'étaient pas assez puissantes.» Et le problème dure même si du côté de l'APC locale on promet de «remédier au problème rapidement» et que «les raisons réelles ne sont que des réglages techniques liés à la tuyauterie». Mais le mois sacré du Ramadhan est à nos portes.