Le service des maladies infectieuses du CHU d'Oran a admis, en fin de semaine, trois nouveaux cas de sida, qui viennent s'ajouter aux 27 recensés, dont quatre venant de wilayas voisines, et 23 originaires d'Oran, enregistrés au premier semestre de l'année en cours. Toutefois, soulignent des sources médicales, «6% seulement des sidéens reçoivent le traitement approprié alors qu'ils sont 395 cas à travers l'Ouest». Trois nouveaux cas atteints du virus du sida ont été enregistré au niveau du service des urgences converti en service des maladies infectieuses. Tout de suite après la confirmation du test, les trois personnes -une femme âgée de 20 ans résidant dans la wilaya d'Oran et deux hommes de 35 et 50 ans venus des wilayas voisines- ont été admises pour recevoir leur traitement. Nos sources indiquent: «Le service reçoit de plus en plus de cas venus des wilayas limitrophes, ce qui crée une grande pression dans le service qui ne répond d'ailleurs pas aux normes sanitaires. Nos locaux ne peuvent pas accueillir le nombre ascendant des malades qui, face à cette situation, quittent le service sans certificat médical ou prennent carrément la fuite». Dans le même contexte, un responsable au CHUO confirme: «Seulement 6% des personnes séropositives reçoivent un traitement avec un suivi médical.» Selon des statistiques, la maladie a progressé de 10 cas chez les hommes, de 7 cas chez les femmes et de 2 cas chez les enfants qui ont contracté le mal du siècle par le biais de la mère. Les mêmes sources précisent que la majorité des cas admis sont à un stade très avancé de la maladie et cela coûte très cher à l'Etat qui dépense en moyenne 100 millions de centimes pour chaque patient. Cela fait craindre le pire aux spécialistes qui font part de leur inquiétude face à l'augmentation des cas atteints du virus. Et en ce qui concerne les moyens de transmission de cette maladie, les rapports sexuels illégitimes restent la première cause avec 75% des cas enregistrés. Des études faites sur les moyens de préventions indiquent que 60% des individus les ignorent, ce qui est loin des espérances des responsables qui ont fait le pari de réduire la propagation du virus à travers des campagnes de sensibilisation.