La rentrée scolaire s'annonce des plus ruineuse pour les familles de la région de Tlemcen dont les enfants scolarisés ne se comptent plus sur les doigts d'une seule main. La rentré scolaire pointe le nez en pleine période du Ramadhan, qui a déjà saigné plus que de coutume les économies des parents qui en plus des effets vestimentaires de l'Aïd, vont devoir payer à leurs enfants les trousseaux et fournitures scolaires dont ils auront bientôt besoin. Autrement dit, beaucoup de familles nombreuses vont traverser des périodes difficiles pour ne pas dire dramatiques. Entre les vêtements, les livres et les fournitures scolaires, la facture à payer ne pourra être que salée, et ce, quel que soit le marché où l'on se rend et qui affiche des prix des plus dissuasif. Pour un seul élève scolarisé, pour la première fois, il faudra consacrer un budget d'au moins 5.000 dinars. Soit 1.000 dinars au moins pour le cartable, le plus simple valant au minimum 700 dinars, 1.200 dinars pour les manuels scolaires, 600 à 700 dinars pour l'achat d'un tablier, même si cet uniforme devenu obligatoire est considéré comme un faux-frais, un véritable anachronisme social, malgré les alibis avancés çà et là, comme il faudra penser à l'achat de chaussures et de vêtements, dont la facture brûlante flirte avec les 4.000 dinars au moins. Ceci, sans parler des autres frais qui attendent les parents, comme le transport et la préparation aux examens, comme le baccalauréat auquel il faudra sacrifier quelque 3.000Da minimum. En d'autres termes, les dépenses liées à la rentrée scolaire engloutissent un budget de l'ordre de 8.000 à 10.000 dinars par enfant, soit 80% du revenu d'un smicard. Dans ce cas, comment va faire famille composée de cinq enfants scolarisés?... Assurément, l'Aïd El-Fitr sera bien morose cette année.