La commission du Hadj de la wilaya d'Oran a ouvert une enquête sur le cas de ces huit futurs pèlerins, originaires de la wilaya d'El Bayadh et qui auraient participé à l'opération du tirage au sort du pèlerinage réservé aux seuls habitants d'Oran. En effet, ces derniers s'étaient procuré de faux certificats de résidence avec la complicité d'agents de la daïra d'Oran. L'affaire éclatera donc lorsque les huit futurs pèlerins se présenteront pour l'examen médical. «Les premiers éléments d'information ressortis par l'enquête, ont permis de lever le voile sur de nombreux dépassements qui ont marqué l'opération du tirage au sort qui s'est déroulée à Oran. Pour le cas de ces 08 personnes, originaires d'El Bayadh, nous avons découvert qu'elles avaient déposé des certificats de résidence qui portaient des adresses dans le quartier d'El Hamri. Ces huit candidats au pèlerinage se sont inscrits au tirage au sort et ont figuré sur la liste des futurs pèlerins de la wilaya d'Oran», révèleront nos sources. L'on saura aussi que ces huit individus se sont inscrits au niveau d'une agence de voyage installée dans notre wilaya. Selon une source de la direction de la santé: «L'enquête sera approfondie pour élucider cette affaire et l'implication de certains responsables locaux n'est pas à écarter. Il faut savoir que pour la constitution de leurs dossiers, ces huit candidats au Hadj ont présenté des pièces administratives établies dans la wilaya d'El Bayadh, excepté le certificat de résidence. L'on saura que la commission d'enquête s'est déplacée à El Hamri pour vérifier la véracité des adresses figurant sur les certificats de résidence. Sur place, les enquêteurs découvriront qu'une partie de ces adresses étaient fictives et qu'une autre était occupée par des familles, n'ayant aucun lien de parenté avec ces huit candidats au pèlerinage. Rappelons que le président de la commission médicale de Mostaganem, chargée d'examiner les futurs pèlerins de la wilaya d'Oran avait déclaré à notre journal: «Aucun candidat venant des wilayas limitrophes n'a été pris en charge par nos médecins, la loi ne le permet pas. Sur un autre registre, je tiens à souligner qu'à ce jour, nous n'avons pas encore défini les listes des personnes exclues du pèlerinage, car la campagne est toujours en cours et les personnes auxquelles nous avons exigé des analyses et des examens médicaux, ne se sont pas encore manifestés.» Il importe de souligner que le ministère de la tutelle a institué deux décrets pour le pèlerinage de cette année. Le premier portant les références 046, datant du 14 mai 2009 et qui détermine les maladies dont les sujets atteints ne pourront pas accomplir le cinquième pilier de l'Islam. Il s'agit de l'hémodialyse, le cancer, l'asthme, les différentes cardiopathies ainsi que les femmes enceintes au septième mois de leur grossesse. Du côté de la direction de la santé, l'on fait savoir que «les listes des pèlerins établies par les communes et les daïras n'ont effectivement été remises à la commission du Hadj que le week-end dernier». Il est intéressant de savoir que les consultations médicales à Oran sont assurées par deux commissions médicales relevant des wilayas de Mostaganem et Aïn Témouchent. Cette démarche vise à doter l'opération du Hadj d'une meilleure transparence possible. Selon des membres de la commission du Hadj, des dépassements tels celui d'El Bayadh, privent les candidats de la wilaya d'Oran du droit à l'accomplissement du cinquième pilier de l'Islam.