Les journées du rire et de l'humour, organisées à l'initiative de la direction de la culture, ont eu du répondant sur les planches du TRSBA et «faire rire» par les temps qui courent n'est vraiment pas une sinécure, surtout en ces derniers jours du ramadhan et en cette rentrée scolaire synonyme de bien des tracas pour les chefs de famille à ajouter aux dépenses de l'aïd. «Ces aléas arrivent donc conjointement à leur comble et rien de tel pour venir au théâtre se décharger, se vider des soucis et prendre sa revanche par le biais des comiques», dira un homme, la cinquantaine. Vendredi et Samedi, les humoristes se sont succédé sur scène et chacun a tiré son épingle du jeu pour parvenir à toucher le public à travers des gags aussi décapants que débridés. Mustapha Bila Houdoud, l'imitateur phare Mohamed Bessam et Salim Atlek de la troupe télévisuelle Fhama s'en sont donné à cœur joie en provoquant une hilarité générale devant une salle pleine à craquer. C'était au programme de la première journée et le bouquet concocté à l'occasion a été suivi par une légion de familles venues oublier les soucis quotidiens à travers le rire. El l'on pouvait mesurer de l'efficacité de l'humour pour déstresser les gens à travers ces ovations ininterrompues du public. Slimane Mokhtari d'Oran, dans un show désopilant, a enchanté l'assistance avec un sketch intitulé «Poète», suivi d'une suite de blagues. Et le sketch qui a fait exploser la salle, les enfants notamment, est «L'élève cancre». Le duo Reda et Brahim de la troupe Chourouk d'Oran devaient prendre le relai en présentant une petite histoire, «Le mariage avec la fille de Kheira taxi», provoquant un rire soutenu chez l'assistance. C'est pour dire que ce genre, très prisé partout, mérite plus d'occasions et de sortir davantage du petit écran. Le paroxysme a été atteint en fin de soirée grâce à Mustapha dans son spectacle «El-Moukhrij», avec la complicité de Houari Ftira et Melouk. Le public en a été conquis.