Au lendemain de la rentrée scolaire, les locaux de la direction de l'Education ont été submergés par le nombre conséquent de parents venus y déposer des recours. Pour les uns, concernant l'affectation de leurs enfants vers des établissements éloignés de leur domicile, des orientations vers des filières non choisies pour d'autres. Parmi ces parents d'élèves, D. Abdelhak dont la fille admise en première année secondaire, se trouve affectée dans un établissement très éloigné du domicile familial, alors qu'un lycée se trouve à proximité immédiate de la maison et à ce propos, ce père dira: «J'habite à quelques mètres du lycée Abou Bakr Belkaïd à Canastel et ma fille a été affectée au nouveau lycée du Douar Belgaïd. En plus de l'éloignement, il y a aussi ce grand risque qu'elle aura à prendre en traversant la voie rapide et à grand trafic pour avoir accès au bus qui devra l'emmener jusqu'à son établissement». Une autre mère de famille, venue, elle aussi, pour le même problème d'affectation vers un établissement lointain et qui dira: «Pourquoi oblige-t-on une jeune lycéenne à prendre le bus pour rejoindre le lycée où elle été affectée, alors qu'un établissement secondaire se trouve près de notre domicile?» «Ceci éviterait beaucoup de désagréments à ma fille et cela fera une place en moins dans le bus», ajoutera-t-elle ironiquement mais en visant une stratégie parfois ignorée. En dehors de ces affectations auxquelles sont confrontés beaucoup d'élèves, vient s'ajouter un autre lot de recours qui concerne les orientations des élèves, admis en première année secondaire vers des filières qui n'ont pas du tout été à leur goût et encore moins de celui de leurs parents, comme c'est souvent le cas. K. Madjid, un père accompagné de son fils, s'est dirigé comme les autres parents vers les services de la direction de l'Education, les établissements scolaires n'ayant pas l'aptitude de changer un avis émanant de la commission chargée de l'orientation, il dira à ce propos: «Mon fils ne pourra pas suivre dans une filière qu'il n'apprécie pas. Il a été orienté, malgré ses bonnes notes, vers une filière qui pourrait le décourager à vouloir terminer ses études.» Un autre bureau, submergé par une importante foule au niveau de la direction de l'Education, est celui concernant le changement de wilaya, tel est le cas pour bon nombre d'élèves qui doivent suivre leurs parents, notamment pour des raisons professionnelles. Un responsable au niveau de la direction fera savoir que «nos services sont submergés par les différents dossiers de recours et nous en recevons plusieurs centaines en une seule matinée», ceci, en montrant du doigt, le long couloir bondé de monde puis d'ajouter: «Il est vrai qu'il y a eu des affectations vers des établissements assez éloignés mais nous tentons, au fur et à mesure, de rectifier le tir en réaffectant l'élève vers l'établissement de son choix, si toutefois le nombre de places le permet.»