La ville de Remchi est en chantier depuis quelque cinq mois. Après en avoir fini avec la rénovation du réseau d'AEP, la pose des avaloirs et la rénovation d'une partie de l'assainissement du quartier «Douar», 14 milliards de cts sont consacrés à l'aménagement urbain, au bitumage des chaussées et au carrelage des trottoirs. Les premiers travaux entamés au mois d'avril dernier, ont ciblé le renouvellement des conduites principales du réseau d'AEP. Pendant plus de trois mois, une entreprise chinoise s'est attelée patiemment et minutieusement à la pose des canalisations en polyéthylène à haute densité (PEHD), de différents diamètres, au niveau de la rue Larbi Ben M'Hidi, artère principale de la ville. Une fois les travaux de pose et les emplacements des vannes achevés, elle s'est appliquée à revêtir de bitume tous les endroits touchés par ses travaux, à un rythme lent dû, semble-t-il, au quota insuffisant de goudron qui leur était livré quotidiennement. Depuis quelque temps, d'autres travaux sont entrepris au centre de Remchi, afin de placer des avaloirs dans les endroits qui en étaient dépourvus. Ces avaloirs constituent en quelque sorte le talon d'Achille de nos villes et villages, en raison du peu d'intérêt qui leur est accordé par les municipalités. Mais cette fois-ci, ils ont été pris en charge par l'APC de Remchi qui devrait, toutefois, procéder, en parallèle, au curage des anciens avaloirs dont certains sont obstrués. Ce n'est qu'à ce prix que les chaussées de la ville, notamment la rue principale, ont quelque chance de ne pas être inondées à la moindre averse. Un autre chantier a été ouvert, en parallèle, au niveau du quartier "Douar" pour refaire une partie du réseau d'assainissement, qui posait problème pour de nombreux habitants de ce quartier populeux. Comme on peut s'en douter, ces travaux se sont étalés dans la durée et n'ont pas manqué de perturber la vie des Remchaouis, en raison de la poussière générée par les engins mis à contribution. Chaque recoin était imprégné de cette poussière salissante et étouffante, surtout durant les grosses chaleurs estivales accompagnées de pénurie d'eau. C'est dire les désagréments vécus au quotidien par les riverains, obligés de se cloîtrer derrière leurs fenêtres, pour éviter que la poussière ne s'invite chez eux. Par ailleurs, la circulation automobile, assez dense durant la période estivale, a été sérieusement perturbée dans la mesure où les conducteurs étaient, souvent, contraints d'emprunter des déviations dont l'état était lamentable. Cette situation, quoique très gênante et difficilement endurée, était généralement acceptée par les citoyens, car les travaux servaient l'intérêt général. Certains d'entre eux y mettront toutefois un bémol: « Nous espérons que les choses ne vont pas traîner en longueur pour le revêtement des chaussées, car la situation risque d'empirer avec l'arrivée de la saison des pluies». On peut dire que les dernières intempéries ont apporté de l'eau à leur moulin… Toujours est-il que ce vœu est en passe d'être exaucé, car la réhabilitation des chaussées a effectivement débuté mercredi passé. Selon le P/APC, cette opération commencera par la rue Larbi Ben Mhidi, depuis l'entrée sud jusqu'à la sortie nord de la ville et touchera également tout le périphérique autour du centre-ville. Ce faisant, selon la même source, plusieurs petites rues de Ouled Khouane sont également programmées. S'agissant du revêtement en carrelage des trottoirs, il est également programmé tout le long de la rue principale. Quelque 14 milliards de centimes seront investis dans ces travaux d'aménagement urbain, pour rendre au centre-ville de Remchi, son look quelque peu terni ces temps derniers.