Abdelhamid Mehri, l'ancien secrétaire général du Front de libération nationale, a nié l'existence d'un quelconque contact avec le groupe des "réformateurs" du FLN. Interrogé, cet ancien premier responsable du parti a indiqué: "Je ne fais pas partie de ce groupe et ne ferai partie non plus d'aucune initiative de ce genre". Mehri est cité au même titre que plusieurs autres figures de proue de l'ex-parti unique comme initiateur d'une rencontre nationale, le 30 octobre prochain. Les principaux initiateurs de cette action de contestation seraient le sénateur Djamel Eddine Habibi et Abdelkader Zidouk, membre du conseil national du FLN et ancien député de Aïn Defla. D'autres noms sont également cités par la presse, dont Ali Benflis, Boualem Benhamouda et Ahmed Bensaïd. Dans l'agenda de ce groupe, l'organisation d'un congrès parallèle du parti. Les contestataires de la ligne de l'actuelle direction sont décidés à passer à l'action parce qu'ils considèrent que celle actuelle de Belkhadem, selon eux, est contestée de partout. "Aussi bien des militants de la base que beaucoup de cadres sont exclus de l'organisation et de la participation à la préparation du congrès à cause des agissements de l'actuelle direction" indiquent les contestataires dont la majorité fait partie de la famille révolutionnaire. Abderrahmane Belayat, lui, estime qu'il s'agit "d'un nuage d'été qui ne tarderait pas à se dissiper au fur et à mesure que s'approche le congrès du parti". Selon lui, il n'y a pas de quoi s'affoler puisque le calme règne toujours au sein du comité de préparation du congrès. Même son de cloche du côté du porte-parole du parti, Bouhadja. «Le FLN restera la première force politique du pays» a-t-il déclaré. Selon lui, "le processus de préparation du 9e congrès suit son cours. Les textes élaborés ont été adressés aux structures de base contrairement à ce qu'avancent certains". Depuis le congrès de redressement, organisé en 2005, le FLN traverse une crise interne qui mine ses structures. Le coup de force de Abdelaziz Belkhadem contre Ali Benflis a provoqué une fissure au sein du parti.