Avec le temps clément qui a suivi la pluvieuse matinée du mercredi, certaines infrastructures et ouvrages d'art ont été ouverts à la circulation. C'est le cas de la trémie Djamel Eddine d'où ont été dégagés des passagers d'une automobile grâce à une embarcation pneumatique de la protection civile, figure parmi les ouvrages qui ont le plus souffert des inondations. Et les importantes fissures, qui sont apparues sur la partie supérieure de la trémie, ont été colmatées en attendant une expertise technique plus approfondie. A ce propos, S. Houari, conduisant un véhicule de marque Accent, dira: «Par crainte, j'évite de passer sous la trémie. Je me demande même si son ouverture n'a pas été précipitée.» Les mêmes propos sont tenus par cet autre conducteur, M. Youcef, qui dira: «Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais il me semble que le fait qu'une structure de cette taille, réalisée depuis peu et inaugurée par le président de la République le 18 décembre 2008 seulement, ne résistant pas à quelques heures de pluies, donne vraiment à réfléchir.» Par ailleurs, les engins de la commune s'attelaient, hier vendredi, à dégager l'une des artères de la Cité Jourdain (les Castors) après l'effondrement d'un mur de clôture de plusieurs mètres de long, appartenant aux bureaux d'études URBOR, fort heureusement sans faire de victime. Ainsi donc Dame nature aura, en quelques heures, laissé des traces et l'une des plus visibles est sans nul doute l'important affaissement qui s'est produit sur la partie droite de la route qui mène au port à proximité de la direction des transports. Une plaque entière de béton s'est déplacée, laissant apparaître un trou béant. La zone sensible du front de mer qui a connu une opération de confortement, avait connu il y a quelques années un glissement de terrain à partir de la rue des sœurs Benslimane, du côté du siège de la Sonelgaz. Jusqu'à hier, les automobilistes empruntaient cette voie très fréquentée non sans laisser apparaître quelques inquiétudes sur une éventuelle catastrophe puisque les services météorologiques ne sont guère rassurants quant au changement du climat à partir d'aujourd'hui. Soulignons que la cellule de crise, mise sur pied au moment même où les pluies se déversaient sur l'ensemble de la ville, s'attelait à coordonner des actions qui consistaient dans un premier temps uniquement à dégager les sites obstrués, notamment au niveau des multiples ronds-points qui ont énormément souffert. «Nos équipes sont sur le terrain pour dégager la voie afin de permettre en premier lieu la fluidité de la circulation, les autres actions de confortement suivront», feront savoir des sources proches de la division de la voierie et de la circulation DVC.