L'obligation faite aux transporteurs de sable de ramener un chargement de terre de remblai à déverser au niveau du POS ouest de Terga, contre un chargement de sable à enlever, ne trouve guère d'adhérents à cette exigence initiée par la wilaya d'Aïn Témouchent et que la direction de la sablière a tenté d'appliquer. Rappelons que les transporteurs sont tenus de passer par Aïn Témouchent, distante de plus de 20km, pour charger au passage de la terre de remblai, dégagée au niveau des projets en cours de réalisation, pour venir la déverser au niveau du POS ouest de Tetga et combler ainsi le site dénudé par les enlèvements de sable marin, lesquels se sont poursuivis à ce niveau, des années durant. Selon nos interlocuteurs, parmi eux de nombreux camionneurs, «c'est aux responsables concernés par le contrôle du suivi de ces projets, d'exiger aux entreprises chargées de leurs réalisations, de combler le site en question, en faisant appel à leurs propres moyens matériels et humains. Pour enlever les tonnes de terre entassée notamment au niveau du site de l'université, il faut y consacrer plusieurs jours d'efforts et d'utilisation de ressources matérielles et humaines», ont-ils remarqué. Or, il ne reste que quelques jours pour l'ouverture initiale de cette nouvelle institution. Contacté à ce sujet, le directeur de la sablière, M. Bouraoui en l'occurrence, déclare: «Nous avons tenté d'imposer cette obligation à un grand nombre de transporteurs, mais ils ont refusé d'obtempérer à nos ordres, en nous rétorquant: «Si la wilaya veut qu'on fasse ce travail, on ne peut le faire que le samedi, deuxième jour du nouveau week-end. Autrement, on n'est près de laisser tomber nos projets, pour aider les services concernés de la wilaya, parmi eux les mêmes qui se retourneront contre nous, si nous livrons nos projets en retard.» Ceci étant, M. Bouraoui se dit sensible à cette proposition et propose à son tour que ces actions de volontariat se fassent tous les samedis pour régler le problème. «En contrepartie, ajoutera-t-il en substance, les enlèvements de sable se poursuivront à partir de dimanche jusqu'à jeudi. Ceci en dépit des difficultés que nous éprouvons à extraire le sable et qui nous obligent à casser les rochers pour trouver du sable». Pour rappel, cette sablière serait en fin de vie, ce qui n'empêche pas quelque 300 camions de s'y présenter chaque jour, pour enlever une moyenne de 3.000 tonnes, au prix inchangé de 702Da le mètre cube. A ce jour, 300 emplois y sont assurés aux jeunes qui travaillent à la pelle voire la pioche pour extraire le sable entre les rochers. De son côté, l'EPCT a chargé un bureau d'étude de concevoir le reboisement du site, pour le rendre à sa vocation initiale, en y créant une aire de loisirs, au profit des estivants.