Lycéens et collégiens ont arrêté leurs cours, ce jeudi, pour venir se regrouper devant le siège de l'APC de Lazharia, à 70km au nord de Tissemsilt, pour s'élever contre le manque de moyens de transport scolaire censé être mis à leur disposition. Lazharia (ex-Aïn Lelou) est ce chef-lieu de la daïra du même nom, relevant de la wilaya de Tissemsilt. Une petite ville traversée par la RN19 et située à 70km au nord du chef-lieu de sa wilaya et à 43Km au sud de celui de Chlef. Située à 1.000 mètres d'altitude, au pied du mont dédié à Sidi Amar, catalogué comme le plus haut sommet du massif de l'Ouarsenis, cette daïra est constituée de trois communes: outre le chef-lieu (Lazharia), ses deux autres communes sont Larabaâ et Boucaïd. C'est une daïra très pauvre qui dispose de peu de ressources et de moyens, en dépit des efforts consacrés à son développement par l'Etat. Les lycéens et collégiens, héritiers d'une population réputée frondeuse, les Béni-Indel et Béni-Boukhanous pour ne pas les nommer, sont venus ce dernier jeudi, pour se regrouper devant l'APC du chef-lieu, pour revendiquer plus de moyens de transport, notamment pour la catégorie issue des douars de la région Tamezlaït, distante de quelque 9km de Lazharia. Entre-temps, ces mêmes élèves se sont donnés le mot, pour observer un arrêt de cours au niveau de leurs établissements scolaires respectifs, avant de prendre le chemin de la mairie, où ils se présenteront, avec à leur tête le président de l'association des parents d'élèves. Ce dernier en s'adressant à la presse, a fustigé «le manque de moyens de transport scolaire mis à la disposition des élèves des collèges et lycées, issus des douars de Tamezlaït, localité relevant directement de la commune mère (Lazharia)». Il finira par exhorter le P/APC, absent semble-t-il, pour raison de service, «à régulariser la situation qui prévaut et qui pénalise tous nos enfants». En l'absence du maire, que nous avons tenté de contacter mais en vain, le représentant de l'association des parents d'élèves aurait reçu la promesse de l'un des vice-présidents de l'APC, que «la situation sera régularisée à partir de la semaine prochaine». Chose à laquelle les protestataires n'ont pas cru, «tout comme nous ne croyons pas à l'annonce faite, la semaine passée, par la direction de l'Education, selon laquelle 57 bus seront mis à la disposition des élèves scolarisés dans les 22 communes relevant de la wilaya de Tissemsilt», nous a déclaré G. Mohamed, qui doit se présenter au Bac en juin prochain. On sait ce qu'il est advenu de cette promesse sur le terrain, puisque la fronde des lycéens et collégiens aura duré plus de 3 heures, avant de se disperser dans le calme.